UN AMPHITHÉÂTRE DE RÊVE À EDMUNDSTON
C’est avec trois spectacles pratiquement à guichets fermés qu’a été inauguré le tout nouvel amphithéâtre Jean Daigle d’Edmundston.
Une foule estimée à près de 10 000 personnes a assisté à ces trois événements, des spectacles mettant notamment en vedette Gregory Charles, Marie-Mai, Lisa Leblanc, Travis Cormier et le Sam Roberts Band.
«Aujourd’hui, on voit le résultat d’une vision. Ce que l’on ressent, c’est un énorme sentiment de fierté et celui du travail accompli.»
Le maire d’Edmundston, Cyrille Simard, est sorti rassuré du premier spectacle d’ouverture du centre, celui de Gregory Charles. Rassuré par le résultat de l’acoustique, de la scène et de l’organisation, mais aussi rassuré par l’enthousiasme de la foule qui s’est déplacée en grand nombre et qui semblait apprécier le nouvel édifice. «Je crois que certains s’attendaient à un simple aréna, quoiqu’un peu plus grand que notre ancien forum. Mais ce que l’on propose aujourd’hui va bien au-delà de ça. C’est un lieu de rassemblement pour la communauté et une plateforme de développement économique événementielle», insiste le maire.
Au cours des dernières semaines, on s’est affairé à la vitesse grand V à terminer tous les petits ajustements afin que puissent avoir lieu les trois spectacles d’inauguration. Et même s’il reste toujours quelques petits ajustements à faire, ceux-ci semblent être passés inaperçus du grand public.
Selon le maire, l’ouverture du centre devrait aider à finalement tourner la page du «traumatisme» de la destruction du forum en 2006.
«Depuis cette date, nous n’avions pas de lieu intérieur suffisamment grand pour que la communauté puisse se rassembler. Le commentaire que j’ai eu, c’est que ça a valu la peine d’attendre (une décennie) pour avoir les conditions gagnantes menant à un tel résultat. Et je suis sensiblement d’accord avec ça», dit-il.
MISSION ACCOMPLIE
La campagne de financement communautaire mise en branle pour aider au financement de l’amphithéâtre Jean Daigle visait à récolter un montant de 2,5 millions $. À la suite de l’appel de l’homme d’affaires Jean Daigle et à sa contribution de 1 million $, la campagne s’est emballée, si bien qu’elle aura généré 4,7 millions $.
Ce montant s’est additionné à la facture du projet (21 millions $), facture divisée à parts égales entre le gouvernement fédéral, son homologue provincial ainsi que la municipalité (incluant la campagne communautaire). Il aura ainsi permis de bonifier l’amphithéâtre plus tôt que prévu.
«Au départ, il y a des choses que l’on voulait dans l’amphithéâtre, mais, en raison des coûts, nous les avions reportées à plus tard.
«Beaucoup de gens étaient étonnés de la qualité du bâtiment. Nous ne sommes pas le Centre Vidéotron, mais à plus petite échelle, je crois qu’on peut dire que nous avons sensiblement le même niveau de qualité», relate le maire, satisfait d’avoir réussi à livrer l’édifice souhaité tout en respectant la capacité de payer des citoyens. «Il faudra construire sur ce succès», souligne-t-il, notant que les promoteurs connaissent désormais – grâce aux cérémonies d’ouverture – la capacité et la qualité de celui-ci.
C’était le cas par exemple des loges pour lesquelles nous avions réservé l’espace dans l’armature métallique. Mais finalement, ce surplus nous a permis d’aller de l’avant avec ce projet dès maintenant. On a aussi pu bonifier notre salle d’entraînement et ajouter un vestiaire», explique M. Simard.
En fin de compte, la municipalité n’aura eu qu’à emprunter 3,5 millions $ pour un projet totalisant de 23,2 millions $. Comment expliquer l’engouement populaire pour la campagne?
«On avait une véritable équipe de rêve à la tête du comité responsable de la campagne. Le fait que la communauté se soit mobilisée prouve par ailleurs qu’il y avait un réel vide depuis la démolition de notre aréna. Il y avait un appétit au sein de la population pour un tel projet, c’est le projet d’une communauté entière», croit le maire.
AVENIR PROMETTEUR
Depuis son ouverture, le Centre Jean-Daigle a un taux d’occupation frôlant la perfection, que ce soit pour les spectacles d’ouverture ou pour les parties du Blizzard de la Ligue de hockey des Maritimes, la nouvelle coqueluche de l’endroit qui – en prime – trône au sommet de sa division.
Le maire Simard avoue que l’édifice connaît tout un départ et que ses attentes pour la suite des choses sont élevées.
«On ne va pas présenter des spectacles ici toutes les fins de semaine, car il y a d’autres salles, événements et organisations à qui nous voulons éviter de nuire. Mais il y a un marché pour les événements à plus grand déploiement. Je crois qu’on peut facilement penser tenir une demi-douzaine d’événements du genre annuellement», croit M. Simard, notant qu’il faudra également respecter la capacité d’achat des consommateurs.