Un médiateur aidera Moncton et ses employés à s’entendre
Le gouvernement provincial a nommé un médiateur pour tenter de régler le conflit de travail qui oppose la Ville de Moncton aux employés municipaux.
Les négociations sont dans l’impasse après plusieurs mois de pourparlers infructueux.
Le 30 octobre, la section 60200 de l’Association des employés de l’hôtel de ville a rejeté la dernière offre de la municipalité. Le syndicat représente 230 employés municipaux qui occupent des postes administratifs, techniques et d’encadrement.
Le conciliateur nommé par la province avait alors mis fin au processus de conciliation. Mardi, le ministre Gilles Lepage a choisi de nommer un agent de médiation plutôt que de passer par une commission de conciliation.
Stéphanie Bilodeau, porte-parole du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Croissance démographique, indique que ce médiateur travaillera avec les deux parties jusqu’à la résolution du conflit.
«Il aidera les deux parties à régler leur conflit en faisant des suggestions, en fournissant de l’information documentaire et en signalant les possibilités offertes», écrit-elle.
Entamées en janvier 2017, les négociations entourant la signature d’une nouvelle convention collective achoppent sur la question des salaires. L’offre de la Ville présentée le 16 octobre prévoyait une hausse salariale de 6,5% sur quatre ans.
De leur côté, les employés demandaient une augmentation de salaire similaire à celle accordée aux pompiers de Moncton. L’an dernier, les soldats du feu ont obtenu une hausse de rémunération de 11,88% sur quatre ans.
«Nous essayons d’être traités de la même façon», note Larry Gagnon, négociateur de l’Alliance de la fonction publique du Canada.
Les négociations reprendront la semaine prochaine. La partie patronale et la partie salariale ont accepté l’invitation du médiateur de participer à une rencontre le 21 novembre.
Si la situation n’évolue pas d’ici la fin du délai de réflexion, le 23 novembre, le syndicat pourra lancer un vote de grève et la municipalité pourra mettre ses employés en lock-out.
«Quand nous avons rejeté l’offre financière de l’employeur, nous avions indiqué que nous serions prêts à revenir à la table des négociations n’importe quand, assure Larry Gagnon. Nous ferons tout notre possible pour en arriver à un accord.»
La Ville de Moncton confirme que certains services pourraient être interrompus dans le cas où un arrêt de travail surviendrait, sans donner plus de détails.
«La Ville souhaite réitérer qu’elle valorise le travail réalisé par les membres de la section locale 60200 pour desservir les citoyens de Moncton et souhaite vivement qu’une convention collective puisse être acceptée dans les plus brefs délais», peut-on lire dans le communiqué.