UNE HISTOIRE DE COURAGE ET DE RÉSILIENCE
Le nouveau court métrage dramatique d’André Roy, Split, conjugue séparation politique et divorce amoureux.
Dans cette fiction, rien ne va plus dans la famille du premier ministre du Québec contraint à s’enfermer avec ses deux enfants et son garde du corps dans une chambre d’hôtel à Québec, au lendemain de la victoire du Oui au référendum sur la séparation.
Dépassé par les événements, le premier ministre doit aussi tenter de régler son divorce avec sa femme qui est Acadienne. Sa fille Évelyne (Jessika Aubé) se révolte. La situation dérape.
Tout se déroule rapidement. En sept minutes, le réalisateur arrive à livrer une histoire assez bien ficelée, autour de ce récit complexe.
André Roy raconte qu’il songeait depuis longtemps à réaliser un film sur l’identité. En choisissant de traiter de la séparation du Québec parallèlement à celle d’un couple, un Québécois et une Acadienne, il a pu aborder cette question.
«J’ai envie de dire au Québec, on existe les Acadiens. Pensez à nous quand vous parlez de séparation. Il y a d’autres francophones au pays», a partagé le réalisateur, rappelant les liens qui existent entre le Québec et l’Acadie.
Dans ce film, il fait aussi quelques clins d’oeil à Donald Trump, notamment à son fameux mur qu’il veut ériger entre le Mexique et les États-Unis.
«En fiction, il faut se laisser surprendre. Comme créateur, ça ajoute des degrés de compréhension, de discussion et d’interprétation.»
Produit par Spira dans le cadre d’une entente avec le FICFA, Split a été tourné à Québec. Le réalisateur raconte que les discussions ont été animées tout au long du tournage.
«Sur le plateau de tournage, il y avait beaucoup de discussions. Pendant toute la semaine, j’ai parlé du Nouveau-Brunswick. J’ai parlé plus de notre culture que je ne l’ai jamais fait. L’équipe québécoise voulait tout apprendre.»
La première de Split a lieu au Cinéplex samedi à 15h. Les cinéphiles pourront voir une autre courte fiction d’un réalisateur acadien lors de cette séance de projection. Il s’agit de la comédie noir Virus électronique de David Losier.