Acadie Nouvelle

2017: une saison de chasse au chevreuil rassurante pour les biologiste­s

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Après une chasse au chevreuil catastroph­ique en 2015 puis décevante en 2016, la récolte de gibier a été fructueuse cet automne.

D’après les chiffres provisoire­s compilés par le ministère de l’Énergie et des Ressources, 6429 chevreuils ont été abattus du 2 octobre au 18 novembre. Il s’agit d’une augmentati­on de 19% par rapport à l’année précédente.

Ces résultats font dire à Joseph Kennedy, biologiste du gouverneme­nt provincial, que la ressource semble prendre du mieux. «On est de retour dans la moyenne des 15 dernières années», souligne-t-il.

Selon lui, la population de cerf de Virginie serait d’environ 63 000 bêtes au Nouveau-Brunswick. Les deux dernières saisons hivernales plus douces ont participé au redresseme­nt de l’espèce.

L’hiver de 2017 a été plus dur que celui de 2016 avec un taux de mortalité d’environ 15%, contre 11% l’année précédente.

«Nous avons eu deux hivers plus cléments en 2016 et en 2017 et les jeunes animaux ont pu survivre plus facilement. Si l’hiver est doux cette année, on peut espérer que la population continuera d’être à la hausse.»

Les données sont encouragea­ntes alors que la saison 2015 avait été la pire en 15 ans.

Cette hausse va de pair avec un plus grand nombre de permis délivrés. Cet été, 2100 chasseurs avaient vu leurs noms tirés au sort pour avoir le droit de chasser le chevreuil sans bois, principale­ment dans le sud de la province. Cela représente 300 permis de plus qu’en 2016.

Environ 46 000 personnes se sont procuré un permis pour chasser les mâles, une quantité semblable à l’an dernier.

Le bilan de la chasse est positif dans le Nord-Ouest, où le nombre de prises a progressé de 40%. En revanche, les chiffres sont en baisse de 16% dans la région de Bathurst et de la Péninsule acadienne où seuls 38 cerfs ont été abattus.

Dans la plupart des zones d’aménagemen­t de la faune, seuls les mâles pouvaient être chassés. Les zones 4 (entre Kedgwick et Campbellto­n), 5 (à l’ouest de Bathurst) et 9 (de Saint-Isidore à l’île Miscou) étaient fermées à la chasse cette année encore.

Les données finales seront disponible­s au début de 2018. Les biologiste­s en sauront alors davantage sur l’âge et le poids des bêtes abattues, ce qui leur permettra de mieux évaluer l’état de santé de l’espèce.

«Le plus important est le ratio entre les vieux animaux et les jeunes chevreuils. On espère voir plus de chevreuils d’un an à trois ans, c’est un élément clé pour déterminer si la population grandit», précise M. Kennedy. - SD

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