Des inexactitudes
Le ministre de la Santé Benoît Bourque, avec sa collègue Lisa Harris, ministre responsable des aînés, a demandé d’être représenté aux réunions publiques que tient l’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick. Il est déçu qu’on ne leur accorde pas une place spéciale. M. Bourque aurait voulu corriger les «inexactitudes» que le groupe répand et rétablir les faits (RadioCanada, 15 nov. 2017). Le ministre, souvent accompagné de Bernard Lord, le directeur général de Medavie, a tenu neuf rencontres où les réponses aux questions des participants demeurent ou bien floues ou bien sans réponse. Ce que le ministre a à dire de la décision de privatiser l’extra-mural en le confiant à Medavie n’a aucun écho dans la population. Personne ne veut de privatisation des soins de santé. Que faut-il de plus pour que la colère des citoyens soit entendue? Le ministre Bourque insiste pour dire que le transfert du programme extramural vers Medavie, une corporation privée, n’est pas de la privatisation. Évidemment, dire autrement serait admettre que la décision du gouvernement provincial contrevient à la Loi canadienne sur la santé, laquelle spécifie que les services de santé doivent être administrés sous gestion publique. La raison est simple: nous pouvons questionner un gouvernement et le défaire, mais tel n’est pas le cas d’une corporation privée. Voilà l’inexactitude dont parle le ministre. Monsieur Bourque admet que les régies de la santé font un travail exceptionnel dans la gérance et la prestation des soins de santé, mais ne les consulte pas. Elles s’adaptent bien à une population vieillissante et continuent d’offrir d’excellents soins. La Régie de santé Vitalité veut rencontrer le premier ministre, mais en vain. Medavie n’a pas d’expertise dans le domaine des soins de santé et pourtant, on le leur livre sans appel d’offres. Bienvenue au Nouveau-Brunswick corporatif.