Acadie Nouvelle

Hockey féminin: l’équipe olympique canadienne dans un bon état d’esprit

- Alexis Bélanger-Champagne La Presse canadienne

Malgré trois défaites en quatre sorties face aux États-Unis depuis le début de l’automne, les membres de l’équipe canadienne de hockey féminin assurent qu’elles sont loin de revivre la tempête qui avait frappé l’équipe à quelques mois des Jeux olympiques de Sotchi, en 2014.

À l’époque, l’entraîneur-chef Dan Church avait démissionn­é de son poste deux mois avant les jeux, disant avoir ressenti un manque de confiance en sa capacité de mener le Canada vers l’or olympique. Kevin Dineen avait pris la relève, guidant éventuelle­ment les représenta­ntes de l’unifolié vers une quatrième médaille d’or consécutiv­e.

«On appelle ça les “jours noirs de novembre”, a raconté la défenseure Lauriane Rougeau lors d’un entretien téléphoniq­ue avec La Presse canadienne de Calgary, là où l’équipe nationale s’entraîne. L’équipe était moins là. On passait beaucoup de temps sur la route, c’était plus difficile.»

«Cette année, nous sommes dans un bon état d’esprit malgré la défaite en finale de la Coupe des quatre nations. Nous nous présentons chaque jour à l’aréna avec le désir d’apprendre, de nous améliorer.»

Il faut dire que la vie des hockeyeuse­s lors d’une année olympique n’est pas toujours facile. Après trois ans à passer la majorité de leur temps avec leur équipe universita­ire ou de la Ligue canadienne de hockey féminin, les joueuses doivent déménager à Calgary pour l’année olympique, afin de s’entraîner à temps plein.

«On ramasse nos affaires et on doit déménager à Calgary dès août, a indiqué Rougeau. Les filles qui ont un emploi doivent demander un congé d’absence, c’est difficile. Mais quand on arrive ici, c’est un rêve qui devient réalité. Nous n’avons pas la chance de gagner notre vie en jouant au hockey, mais pendant un an, nous goûtons à une vie qui se rapproche du hockey profession­nel. J’adore pouvoir aller à la patinoire chaque jour pour m’entraîner. C’est certain qu’il y a des sacrifices, mais ça en vaut la peine.»

Les deux dernières victoires des Américaine­s face aux Canadienne­s ont été acquises à la Coupe des quatre nations, plus tôt ce mois-ci. Les deux équipes s’étaient partagé en octobre les deux premières rencontres préparatoi­res d’une série de six.

L’entraîneus­e-chef Laura Schuler avait critiqué ses joueuses publiqueme­nt après une défaite de 5 à 2 à Québec pour amorcer la série. Les joueuses avaient rebondi trois jours plus tard avec une victoire de 5 à 1 à Boston.

«Le match à Québec a été le signal du réveill pour nous toutes, a reconnu l’attaquante étoile Marie-Philip Poulin. Nous voulons toutes bien faire. On demande beaucoup de chacune. (Schuler) avait raison.»

À la Coupe des quatre nations, le Canada a perdu 4 à 2 face aux États-Unis en ronde préliminai­re, puis 5 à 1 en finale.

«Je pense qu’en finale, les punitions nous ont Nous avons subi quelques défaites ces derniers temps et ça sert de motivation. Il faut prendre les choses un jour à la fois.»

Parmi ces défaites, il y a celle de 4 à 3 face à la Finlande au printemps lors de la phase de groupes du Championna­t du monde de hockey féminin.

Au cours des prochaines semaines, l’équipe canadienne poursuivra son calendrier dans la Ligue Midget AAA de l’Alberta. Elle affrontera aussi l’équipe américaine les 3, 5, 15 et 17 décembre prochains, dans le cadre de matchs préparatoi­res.

 ??  ?? Lauriane Rougeau, de l’équipe féminine canadienne de hockey, met en échec une adversaire américaine. - La Presse canadienne: Jason Kryk
Lauriane Rougeau, de l’équipe féminine canadienne de hockey, met en échec une adversaire américaine. - La Presse canadienne: Jason Kryk

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