Gallant se réjouit de l’absence de preuves contre lui
Le gouvernement et les partis d’opposition ne s’entendent pas sur le message à retenir du rapport de la vérificatrice générale sur le fiasco des évaluations foncières.
Le premier ministre Brian Gallant s’est réjoui, jeudi, d’avoir été déchargé de toutes responsabilités dans cette affaire par Kim MacPherson.
Le chef du Parti progressiste-conservateur, Blaine Higgs, et celui du Parti vert, David Coon, sont plutôt d’avis que le premier ministre et son équipe ont encore de nombreuses questions à répondre.
«Si vous lisez le rapport, c’est très clair qu’il n’y a absolument aucune preuve que moi, ou mon chef de cabinet ou le personnel du bureau du premier ministre aurait ordonné la mise en oeuvre accélérée (de l’imagerie aérienne)», a commenté Brian Gallant, en marge d’une annonce à Moncton.
«Nous savions que ça allait être le cas parce que nous savions que ce n’était tout simplement pas arrivé. Évidemment, nous attendions le rapport pour clarifier ça», a-t-il dit.
À Fredericton, le ministre de Service NB, Serge Rousselle, a été jusqu’à réclamer des excuses au chef de l’opposition qui accuse M. Gallant depuis des mois d’avoir ordonné personnellement la mise en oeuvre accélérée du nouveau programme d’évaluation foncière.
«M. Higgs a certainement des excuses à donner au premier ministre de la province parce que très clairement, il a fait des accusations qui n’étaient pas fondées. Il doit respecter le travail de la vérificatrice générale.»
Loin de faire son mea culpa, Blaine Higgs a plutôt accusé Brian Gallant et son chef de cabinet, Jordan O’Brien, d’avoir présenté à la vérificatrice générale une version des faits différente de celle rapportée par certains médias.
«Ça m’inquiète de voir qu’on ne vous a pas donné ces faits», a-t-il dit à Kim MacPherson durant la présentation de son rapport devant un comité de députés.
Citant ce qu’il a qualifié «d’écarts» entre le compte rendu des médias et ceux de Jordan O’Brien et du PDG de Service NB à l’époque, Gordon Gilman, M. Higgs a proposé d’obliger les deux hommes à témoigner devant le comité, ce qui nécessiterait un vote de l’Assemblée législative dans laquelle les libéraux sont majoritaires.
Selon le chef du Parti vert, David Coon, Brian Gallant doit être tenu en partie responsable de ce scandale puisque c’est son gouvernement qui a fusionné en 2015 quatre organismes gouvernementaux en un seul nouveau Service NB surdimensionné dans le cadre de la Révision stratégique des programmes.
«C’est lui qui a fait tous ces changements dramatiques dans l’organisation de Service NB et le partage des responsabilités chez les hauts fonctionnaires», a-t-il prévenu.
«(La vérificatrice générale) a indiqué que les hauts fonctionnaires étaient débordés et distraits. C’est une question de gouvernance et le premier ministre doit en assumer la responsabilité.»