FICFA: DEUX PRIX POUR AUBE GIROUX
La cinéaste Aube Giroux est repartie du 31e Festival international du cinéma francophone en Acadie avec deux récompenses pour son documentaire Modifié. En plus de remporter la Vague de la meilleure oeuvre acadienne, elle a mis la main sur le prix du public.
Ayant rejoint plus de 17 000 personnes, la grande fête du cinéma francophone s’est terminée vendredi, avec la traditionnelle remise des prix.
Le Théâtre Capitol était bondé pour l’occasion. Les jurys longs métrages et courts métrages ont décerné sept prix et une mention spéciale.
Le cinéaste Jean-Pierre Morin alias Jeep Jones a remporté la Vague du meilleur court métrage acadien pour son film d’animation
1.25$. Le jury a souligné l’originalité de son approche, le rythme et l’humour contagieux de cette oeuvre. Ce court film d’animation était en compétition avec cinq autres courts métrages de fiction et documentaire.
«Je suis surpris. J’apprécie ça et ça me fait chaud au coeur», a déclaré celui qui présente un film au FICFA toutes les années depuis 2006. C’est la première fois qu’il est récompensé.
Après avoir obtenu le prix La Vague Léonard-Forest, Aube Giroux est remontée sur la scène pour recevoir le prix du public. Son documentaire qui porte sur le sujet complexe des aliments génétiquement modifiés a été bien accueilli tant par le jury que par le public.
Elle a souligné que ce projet qu’elle a mené avec sa mère a été une grande épreuve puisqu’elle l’a autofinancé et autoproduit.
«C’est très touchant et je pense beaucoup à ma mère (décédée d’un cancer). Elle voulait toujours que je garde mon français. Je vous laisse avec ses paroles. Elle disait que chaque repas est l’occasion de voter pour le type d’agriculture qu’on veut et pour transformer le monde», a livré avec émotion la réalisatrice.
Le jury présidé par Marc H. Savoie a salué l’authenticité et la candeur du regard de la cinéaste, la nécessité du propos ainsi que la communion entre le film militant et la chronique familiale.
Le film Tadoussac de Martin Laroche a été couronné de la Vague du meilleur long métrage de fiction canadien. Dans cette catégorie, le jury a aussi accordé une mention spéciale à l’actrice Rose-Marie Perreault pour son interprétation dans la comédie sentimentale
Les faux tatouages de Pascal Plante. Le prix du meilleur moyen ou long métrage documentaire est allé au film La part du
diable du réalisateur québécois Luc Bourdon, tandis que le drame français 120 battements par minute de Robin Campillo s’est vu récompenser dans la catégorie du long métrage de fiction international. Mélange de documentaire et d’animation, 5 ans après la guerre de Samuel Albaric, Ulysse Lefort et Martin Wiklund a récolté la Vague du meilleur court métrage international. Le prix du meilleur court métrage canadien a été décerné à la courte fiction Marguerite de Marianne Farley qui aborde l’homosexualité d’un point de vue intergénérationnel.
Le film improvisé Le temps d’une olive de Marie Lamarche et la comédie dramatique Les rois mongols de Luc Picard ont été projetés pour la clôture du 31e FICFA.
«C’est très spécial parce que c’est ici à Moncton que j’ai fait mes premiers pas en cinéma avec comme mentor Renée Blanchar», a exprimé la réalisatrice de la Nouvelle-Écosse.