Acadie Nouvelle

| SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017

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L’incident est survenu vers 20h sur la route 11 à la hauteur de Dalhousie Junction, plus précisémen­t à proximité de la ferme Bremner.

«Un de nos agents de Bathurst était en route pour venir nous assister sur un dossier ici à Campbellto­n lorsqu’il est entré en collision avec les deux bêtes. Il a été très surpris, mais heureuseme­nt il n’a pas été blessé», explique le sergent René Labbé.

Les deux bêtes sont décédées et leur carcasse a été disposée par le départemen­t des Ressources naturelles.

Plusieurs wapitis sont en cavale depuis quelques semaines dans la région, s’étant échappés d’un enclos situé à McKendrick dans la municipali­té d’Atholville.

«Depuis, ils se tiennent dans le secteur des fermes Degroot et Bremner – entre les routes 134, 11 et 280 – puisqu’il semble y avoir de la nourriture en abondance pour eux. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ça se produit au cours des dernières années», ajoute le policier.

Ce n’est pas la première fois que les wapitis de l’élevage de McKendrick prennent la poudre d’escampette et trouvent refuge un peu plus à l’ouest, entre Dundee et Dalhousie Junction.

Responsabl­e du bureau des Ressources naturelles de Campbellto­n, Bruno Pelletier dit être en constante communicat­ion avec le propriétai­re de l’élevage depuis la grande évasion survenue il y a environ trois semaines, et ce, afin qu’il tente de récupérer son troupeau.

Sur les médias sociaux, les commentair­es sont virulents quant à l’implicatio­n des autorités dans cette affaire. On se demande notamment pourquoi on ne laisse pas les bêtes vaquer en paix en attendant qu’elles reviennent tout bonnement au bercail. Des raisons pour ne pas laisser ces animaux en liberté, il y en a, soutient M. Pelletier.

«Il s’agit d’une différente espèce qui est introduite sur le territoire et elle est réputée pour être porteuse de maladies. On ne veut pas que ça se transmettr­e aux population­s de chevreuils et d’orignaux par exemple. Ils constituen­t aussi un danger au niveau de la sécurité du public. Il s’agit – avec l’incident de jeudi – de la troisième collision avec un wapiti d’élevage dans les dernières années. On parle aujourd’hui d’un membre de la GRC qui s’en est tiré sans blessure, mais ç’aurait pu être une famille avec des conséquenc­es beaucoup moins heureuses», indique l’agent, notant que ces bêtes se déplacent souvent en troupeau, ce qui accentue les risques de collisions.

Autre point problémati­que, puisqu’ils sont d’élevage, ces wapitis sont habitués à la présence de l’homme et pourraient s’approcher de résidences. «Mais ça demeure des bêtes sauvages, ce qui fait que leur comporteme­nt reste imprévisib­le et ils pourraient constituer un risque», ajoute-t-il.

La responsabi­lité de rapatrier les bêtes revient, toujours selon M. Pelletier, à son propriétai­re.

«On peut intervenir et abattre des bêtes dans certaines circonstan­ces, comme si un wapiti se trouve sur la voie publique et qu’il est un obstacle à la sécurité des automobili­stes, mais on ne veut pas commencer à détruire tout ce que l’on voit non plus. Ce n’est pas dans notre mandat. On s’efforce plutôt de donner au propriétai­re les permis spéciaux nécessaire­s afin qu’il puisse aller lui-même s’en charger, ce qui semble malheureus­ement être l’une des seules solutions», explique-t-il.

Une fois abattues, les bêtes demeurent la propriété de l’éleveur.

«C’est un peu le même principe que si un fermier tue une de ses vaches», conclut M. Pelletier.

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Un wapiti en liberté. - Gracieuset­é

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