Acadie Nouvelle

Ontario: la route «Swastika» sème la controvers­e

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Un important groupe de défense des droits des Juifs a redoublé ses efforts pour aider des résidants de l’Ontario à convaincre les autorités locales de renommer une route qui s’appelle présenteme­nt «chemin Swastika».

B’nai Brith Canada a lancé une pétition en ligne, jeudi, demandant au canton de Puslinch, situé à environ 75 kilomètres à l’ouest de Toronto, de changer le nom de la route.

Le groupe a l’intention de présenter cette pétition au conseil du canton lorsque ce dernier discutera du cas de la route privée le mois prochain, a indiqué Aidan Fishman, le directeur du plaidoyer de B’nai Birth Canada, en entrevue vendredi.

M. Fishman a raconté que son groupe avait été mis au courant de la situation en octobre après que des résidents, dont certains habitent sur la fameuse route, eurent communiqué avec lui pour obtenir des conseils afin de persuader les politicien­s locaux de renommer le chemin Swastika.

Il a précisé que, depuis ce premier contact, B’nai Brith Canada travaillai­t en coulisses avec les résidents, mais avait maintenant décidé de demander l’avis du grand public à savoir s’il était approprié ou non qu’une route porte un tel nom au Canada en 2017.

Selon les résidents locaux, le chemin Swastika a été baptisé dans les années 1920 avant la montée d’Adolf Hitler au pouvoir dans l’Allemagne nazie. Ceux qui souhaitent conserver le nom font valoir que la croix gammée est un symbole possédant une longue histoire qui remonte bien avant la Seconde Guerre mondiale alors que ceux qui désirent le changer soutiennen­t qu’il rime avec haine et génocide.

Le maire du canton de Puslinch, Dennis Lever, n’était pas disponible vendredi pour commenter l’affaire. Un représenta­nt du canton a refusé d’accorder une entrevue sur le sujet.

Aidan Fishman a ajouté que B’nai Brith Canada était aussi au courant de l’existence d’une ville nommée Swastika dans le nord de l’Ontario, mais a indiqué qu’aucun des habitants n’avait demandé l’aide du groupe pour changer le nom de la localité.

Carolyn O’Neil, une spécialist­e de l’histoire de la ville Swastika, a révélé que la localité avait été baptisée au début du XXe siècle en l’honneur d’une mine d’or locale qui utilisait le symbole et le voyait comme un portebonhe­ur.

«Nous ne pouvons pas renier notre histoire», a-t-elle dit, soulignant que la ville n’avait jamais été associée au nazisme. - La Presse canadienne

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