Acadie Nouvelle

Le vétéran grisonnant contre le combattant de la relève

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Ian MacKillop en est convaincu, la finale opposant le champion Adam Green et l’aspirant Nathan Millier sera l’une des plus spectacula­ires présentées à Moncton au cours des dernières années. Le promoteur, qui en sera à la présentati­on d’un deuxième gala après celui d’août dernier à Shediac, voit déjà ce rendezvous comme un classique. «Ça va être toute une bagarre», s’exclame MacKillop, qui a luimême livré une quarantain­e de combats profession­nels entre 2000 et 2010. «Adam est le vétéran grisonnant en fin de carrière, alors que Nathan représente le jeune combattant de la relève. Le passé contre le futur. Adam a toutefois affronté des gars qui étaient parmi les meilleurs au monde et il a souvent tenu la distance. Il s’est mesuré quatre fois à Jean Pascal chez les amateurs et tous les combats ont été serrés. Adam a aussi affronté deux des frères Hilton, Dave et Alex», mentionne MacKillop. «Nathan, lui, a seulement livré une fois un match de plus de six rondes», souligne-t-il avec justesse. «J’ai hâte de voir ce qui va se passer dans les rondes suivant le sixième. Je suis curieux de voir qui aura la meilleure endurance. Ce sont deux solides cogneurs, mais Nathan est beaucoup plus grand. D’ailleurs, en terme de taille, ce combat me fait penser à Thomas Hearns et Marvin Hagler avec un grand contre un petit dans le centre du ring», ajoute le promoteur. Daniel Doiron, l’homme responsabl­e des combats de championna­t au sein de la National Boxing Authority (NBA), s’attend lui aussi à un duel épique. «Ian a mis en place un très bon duel, dit-il. Ça promet d’être un combat explosif avec beaucoup de feux d’artifice. Je suggère aux spectateur­s de ne pas trop cligner des yeux.» «Il y a plusieurs facteurs qui font que ce combat s’annonce intéressan­t. Je pense à la différence de grandeur entre les deux hommes. S’il est vrai que la taille peut s’avérer un défi pour un petit boxeur, le contraire est aussi vrai», assure-t-il. «Pour un grand boxeur, c’est parfois plus difficile d’atteindre un plus petit parce qu’il se trouve toujours à frapper vers le bas. Le petit boxeur devient en quelque sorte une cible illusoire. Ça va donc rendre ce combat intéressan­t, surtout que tous les deux ont de la vitesse, de l’agilité et assez de puissance dans leurs coups. Aucun des deux combattant­s n’aura à chercher bien loin pour trouver l’autre. Ils aiment échanger en trouvant des angles», ajoute Daniel Doiron. - RL

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