La pauvreté infantile: un problème difficile à éradiquer
La pauvreté touche un enfant sur cinq au Nouveau-Brunswick et 17 590 familles. Éradiquer la pauvreté infantile ne sera pas facile puisqu’il s’agit d’un problème complexe, selon le ministre John Ames.
Le ministre a réagi au rapport de la coalition Campagne 2000 et du Conseil du développement humain de Saint-Jean dévoilé la semaine dernière et qui faisait état du haut taux de pauvreté infantile retrouvé dans plusieurs régions du N.-B., dont Campbellton, Saint-Jean et Bathurst.
«Le rapport met en relief les disparités en matière de pauvreté infantile entre diverses régions de la province. Comme le démontre le rapport, on commence à percevoir des améliorations dans certaines données recueillies par Statistique Canada», a indiqué le ministre responsable de la Réduction de la pauvreté et la Société de l’inclusion économique et sociale à l’Acadie Nouvelle.
«Nous reconnaissons qu’il reste du travail à accomplir», a ajouté celui qui agit également à titre de ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture.
Selon lui, les efforts des 12 réseaux d’inclusion communautaires, qui sont au coeur du plan d’inclusion économique et sociale du Nouveau-Brunswick 2014-2019, montrent des résultats positifs vis-à-vis de l’amélioration de la qualité de vie de nombreuses familles néo-brunswickoises.
«Le gouvernement fédéral élabore actuellement une stratégie nationale de réduction de la pauvreté en collaboration avec les provinces, et le Nouveau-Brunswick est un joueur de premier plan dans cette initiative», d’ajouter John Ames, à la suite du dépôt d’un rapport qui révèle que même si le taux de pauvreté tend à vouloir diminuer continuellement depuis 2012, il demeure tout de même relativement élevé et touche un enfant de la province sur cinq et 17 590 familles.
Le rapport de 20 pages qui porte sur la situation de la pauvreté infantile au Nouveau-Brunswick a également trouvé écho à Saint-Jean, où certains quartiers figurent parmi les pauvres au pays.
«Le conseil municipal continue de soutenir des initiatives qui permettent de lutter contre la pauvreté», a indiqué Donna Reardon, qui est conseillère municipale du district 3, où la pauvreté atteint un taux alarmant de 45% chez les jeunes.
«La pauvreté est la bête noire d’une ville prospère», a-t-elle ajouté, tout en précisant que la Ville de Saint-Jean appuie des groupes communautaires dans chacun des quartiers jugés prioritaires afin d’assurer un soutien continu.
Si Saint-Jean poursuit ses mesures visant à enrayer le phénomène de la pauvreté, la conseillère admet que le budget consacré à cette problématique est plutôt faible en comparaison avec un budget comme celui destiné au réseau routier.
«Notre quartier South End est le secteur le plus durement touché, mais de nombreux groupes de personnes travaillent à cet endroit afin d’aider à résoudre les problèmes», a pour sa part indiqué Gerry Lowe, qui siège également en tant que conseiller municipal du district 3.
Il a été impossible d’obtenir des commentaires de la part de Stephanie AnglehartPaulin, mairesse de Campbellton.
La cité du Restigouche détient la triste palme du plus haut taux de pauvreté infantile avec 34% des jeunes qui se retrouvent dans une telle situation.