Acadie Nouvelle

Des débuts modestes

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Pour Cameron, il s’agira d’un 12e combat depuis ses débuts profession­nels en septembre 2009 au CEPS de l’Université de Moncton. L’appel de la boxe lui est venu trois mois plus tôt quand il a été voir son cousin Anders Frees affronter Pierre St-Amand au Tim Hortons 4-Ice Centre. «Je suis allé parler au promoteur (Dwayne Storey) après le combat et je lui ai dit que j’aimerais essayer la boxe. Dès le lundi j’étais au gymnase et trois mois plus tard j’ai fait mes débuts», raconte-t-il. Des débuts qui n’ont d’ailleurs pas été à la hauteur de ses attentes. Visiblemen­t pas prêt, lui qui n’avait même jamais livré de combats amateurs, Cameron s’inclinera par K.-O. au troisième engagement contre Jesse Francis. Par un étrange tour du destin, l’un des trois juges est justement Jonah Arbuckle, son adversaire de samedi. «Ç’a été difficile de perdre comme ça devant tout le monde, avoue-t-il. J’ai finalement décidé de prendre ça positiveme­nt. Je me suis dit que des fois tu perds, d’autre fois tu gagnes. J’ai donc décidé de travailler encore plus fort pour m’améliorer.» Comme il n’a pas d’entraîneur et sans doute aussi parce qu’il était gêné de sa défaite, Cameron ne se présentera qu’une ou deux fois par mois au gymnase. Toutefois, il s’entraînera comme un forcené dans son sous-sol. Huit mois après avoir visité le tapis, il se présente au Club Lions pour triompher au troisième engagement par arrêt de l’arbitre devant Norman Peters. Il livrera cinq autres combats (deux victoires contre trois défaites) avant de mettre sa carrière de boxeur sur la glace en 2013. «Je venais de me marier et mon épouse ne voulait pas que je boxe. Elle n’aimait pas ça. J’ai finalement recommencé à boxer après mon divorce en 2016», mentionne-t-il. Cameron a cependant dû avoir une bonne conversati­on avec ses parents lorsqu’il leur a annoncé son intention de revenir sur le ring. En 2011, il a subi une sévère commotion cérébrale face à Éric Roy. «Je ne me souviens même pas m’être relevé. Il m’avait eu avec un coup chanceux. Ce n’était pas ma première commotion cérébrale; j’en ai eu deux en jouant au hockey et trois depuis que je boxe. J’ai d’ailleurs fait la promesse à mes parents (Peter et Debbie) que j’arrêterais aussitôt que j’en ferai une autre. Mon père sera là samedi, mais ma mère ne veut plus voir ça. Elle est venue une fois et elle m’a vu perdre contre Travis Connors quand mon entraîneur a lancé la serviette», lance-t-il. - RL

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