«Nous avions tort»
C’est avec «honte, tristesse et un profond regret» que le premier ministre Justin Trudeau a pris la parole dans la Chambre des Communes, mardi, afin d’admettre que «nous avions tort» en discriminant les personnes des minorités sexuelles. Dans son discours, il a reconnu le passé difficile des membres de communautés LGBTQ2, racontant leur histoire depuis les années 1950. Il a présenté ses excuses à ceux qui ont souffert. «À ceux qui ont été brisés par les préjugés du système; à ceux qui se sont enlevé la vie – nous vous avons laissé tomber. Pour vous avoir privés de votre dignité; pour vous avoir dérobés de votre potentiel; pour vous avoir traités comme si vous étiez dangereux, indécents et imparfaits, nous sommes désolés.» M. Trudeau a affirmé que le gouvernement travaillera avec le milieu universitaire et les intervenants touchés par la question afin de s’assurer que l’histoire des victimes de la «purge antigaie» soit connue et qu’elle soit accessible du grand public. Il s’agissait d’ailleurs d’un des souhaits de l’Acadienne Diane Doiron. «Notre gouvernement n’infligera plus jamais une telle douleur aux membres des communautés LGBTQ2», assure le premier ministre. «Nous promettons de consulter les gens et les communautés pour corriger ces erreurs et pour commencer à rebâtir la confiance. Nous allons veiller à ce que des systèmes soient en place pour que de telles pratiques haineuses soient chose du passé. La discrimination et l’oppression des Canadiens des communautés LGBTQ2 ne seront plus tolérées.» Au début de la semaine, le gouvernement fédéral a conclu un accord à l’amiable afin de régler une action collective intentée par des employés fédéraux dont la carrière a été bouleversée en raison de leur orientation sexuelle. Ottawa versera plus de 100 millions $ pour dédommager les militaires et les employés d’autres agences fédérales victimes de la «purge antigaie». - JMD