Medavie et la Charte
La Charte canadienne des droits et libertés et la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick obligent le gouvernement du Nouveau-Brunswick à protéger et à promouvoir les droits, privilèges et les institutions des deux communautés linguistiques. L’article 3 de la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick établit un devoir supplémentaire à la province par rapport à la communauté francophone soit la communauté minoritaire. L’article 3 dit ceci: «Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, dans les mesures législatives qu’il propose, dans la répartition qu’il fait des ressources publiques et dans ses politiques et programmes encourage, par des mesures positives, le développement culturel, économique, éducationnel et social des communautés linguistiques officielles.» Il est donc raisonnable de croire que le gouvernement a étudié les effets de son entente avec Medavie pour la privatisation du Programme Extra-Mural, programme qu’il enlèverait au réseau Vitalité et, de ce fait, à la communauté francophone. La principale obligation des députés est de respecter la Loi. Dans ce sens, le premier ministre et le ministre de la Santé doivent rendre publiques dans les prochaines heures les études suivantes: l’étude du fonctionnement actuel de l’extra-mural, l’étude du programme actuel sur la communauté francophone et, enfin, l’étude non seulement de l’entente avec Medavie, mais bien du modèle proposé par Medavie pour l’extra-mural par rapport à la communauté francophone. L’obligation établie dans l’article 3 ne doit pas se faire après les faits, mais bien avant de faire des changements. La Loi, c’est la Loi pour tous les citoyens et surtout pour vous, les parlementaires!