Sénateurs: depuis leur retour de Suède, c’est beaucoup moins joli
Les joueurs des Sénateurs d’Ottawa ont fait un beau voyage en Suède au début de novembre. Depuis leur retour, c’est beaucoup moins joli. La troupe de Guy Boucher s’est présentée au Centre Bell de Montréal dans un sérieux creux de vague, mercredi, alors qu’elle est enlisée dans une séquence de six défaites, dont cinq en temps réglementaire. Ses deux derniers triomphes remontent aux deux parties jouées à Stockholm, face à l’Avalanche du Colorado les 10 et 11 novembre. Depuis, les Sénateurs ont pris part à six matchs en neuf jours - les trois premiers dans un intervalle de quatre jours - et n’ont inscrit que huit buts. Comme si ça ne suffisait pas, les Sénateurs amorçaient mercredi une séquence de sept rencontres à l’étranger qui les mènera à Brooklyn, à Winnipeg, dans les trois villes californiennes et à Buffalo. Tout ça d’ici au 12 décembre. Et le lendemain de ce dernier match, les Sénateurs accueilleront les Rangers de New York, qui auront été inactifs la veille. Sans détour, Boucher affirme qu’il s’agit du calendrier le plus difficile qu’il ait jamais vu et il admet qu’il craignait ce segment de la saison dès qu’il en a pris connaissance. «J’ai vécu neuf fois avec Hockey Canada, au cours des années, le fait de partir d’ici et d’aller jouer de l’autre côté, et ça prend au minimum une journée par heure de décalage pour revenir à la normale. Mais je n’ai jamais vécu le contraire. Personnellement oui, mais pas à jouer des matchs avec une équipe. Donc, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais on savait que ce serait difficile», a souligné Boucher dans l’une de ses typiques réponses élaborées. Malgré cela, Boucher n’ira pas accuser la Ligue nationale de hockey d’avoir eu une mauvaise idée de les envoyer en Suède. Surtout que l’événement a été un succès sur toute la ligne. «Ç’a été exceptionnel là-bas au niveau de l’organisation. Les Suédois ont été géniaux. L’environnement, l’engouement autour de tout ça ont été très positifs. Pour nous, ça été positif pour les matchs gagnés, mais je pense que c’est de revoir peut-être comment on gère ça au retour. Une équipe qui va là-bas et qui joue trois parties en quatre jours tout de suite après, c’est peut-être plus là que le voyage serait à revoir.» Au-delà de ce calendrier pour le moins costaud, les Sénateurs ont de la difficulté à créer une forme d’homogénéité au sein de leur équipe. Il y a eu des blessures, notamment à Bobby Ryan, qui connaissait un début fulgurant aux dires de Boucher, mais aussi la quête d’une chimie à établir avec le départ de Kyle Turris et l’entrée en scène de Matt Duchene. «Quand tu fais quelque chose, tu le fais pour des raisons très spécifiques. Et tu crois en ces raisons, a fait remarquer Boucher en faisant allusion à la transaction du 5 novembre. La chimie, ça se bâtit avec le temps, de l’information et tes joueurs aussi. Le dernier match, c’était la première fois que nous avions tous nos attaquants.» Il reste que les débuts de Duchene avec les Sénateurs sont laborieux. En huit matchs, il ne compte qu’un seul but, inscrit à sa dernière sortie, et son ratio défensif est de moins-10. Ce qu’il y a de positif, ce sont ses 27 tirs aux buts. - La Presse canadienne