Acadie Nouvelle

«À un moment donné, la chaîne a débarqué», image Judes Vallée

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Même si son équipe croupit au dernier rang du classement du Sport universita­ire de l’Atlantique (une fiche de 2-12-2), Judes Vallée a encore une bonne réserve d’optimisme dans son baluchon. Il dit que son équipe est en pleine ascension, après avoir atteint le fond du baril. «À un moment donné, on a vu que la chaîne a débarqué et il n’y avait plus moyen de la rembarquer», image-t-il. «Il y avait aussi la façon dont les gars se comportaie­nt dans la défaite. On peut avoir des défaites formatives, mais ont peut aussi avoir des défaites négatives. Et pendant cette période, on était beaucoup dans le négatif», raconte l’entraîneur­chef. Mais tout ça appartient au passé, affirme-t-il. «On voit l’améliorati­on et la progressio­n des jeunes au niveau mental. Il y a eu une période où on lâchait après un, deux ou trois buts de l’adversaire. Mais récemment, les gars travaillen­t jusqu’à la fin, et pour nous, c’est quelque chose de très important, parce que le travail, c’est le nerf de la guerre.» Judes Vallée demande du temps aux partisans du Bleu et Or. «Changer sa façon de faire les choses, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Il faut se donner du temps. Il faut y aller par étapes parce qu’on ne peut pas tout changer en même temps.» Il dit voir quelques lueurs d’espoir pointer à l’horizon, autant au plan individuel que collectif. «On est content de certains gars qui nous donnent du bon hockey. Je pense au réveil d’Alexis Roy ou à la constance de Vincent Deslaurier­s (le meilleur pointeur de l’équipe avec 17). Il y a des belles choses qui s’en viennent. On sent qu’un noyau est en train de se former.» Vallée est un gars d’équipe et il est le premier à prendre une partie du blâme pour le piètre rendement de son club cette saison. «Je ne suis pas un entraîneur facile. Les gars ont eu à vivre une période d’adaptation. On s’est parlé là-dessus, mais à un moment donné, il y a un patron et il veut que ça fonctionne d’une façon. Ç’a n’a pas fait l’affaire de tout le monde, mais je ne suis pas ici pour un concours de popularité. On est ici pour mettre des choses en place et ça prend du temps.» Selon lui, les deux dernières rencontres ont replacé bien des choses. «La victoire contre UPEI (8 à 5 le 22 novembre) a ramené du plaisir dans l’équipe. Ils sont aussi sortis du match contre UNB (un revers de 5 à 3 le 25 novembre) satisfaits du travail qu’ils ont mis dans ce match. Ils étaient déçus d’avoir perdu, mais ils ont réalisé qu’avec un peu de chance, on aurait pu gagner.» Le pilote de l’U de M croit encore que son équipe peut surprendre. «On veut participer aux séries. Il y a toujours une équipe cendrillon et on ne sait pas ce que ça peut donner, une gang de gars qui joue ensemble. On n’a pas été souvent 20 gars depuis le début de l’année et je pense qu’ils en sont conscients.» - SP

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