Maxime Saint-Cyr, le joueur fantôme des Aigles Bleus
En attendant, l’attaquant aiguise sa touche de marqueur dans le Circuit régional de hockey
Il est là, mais il n’y est pas. On voit bien le numéro 91 sauter sur la glace pour les entraînements, mais il est introuvable durant les parties. C’est un Aigle Bleu qui ne l’est pas encore officiellement. Pour le moment, il est un joueur fantôme.
Maxime Saint-Cyr a pourtant le logo des Aigles Bleus déjà tatoué sur le coeur.
Après avoir roulé sa bosse un peu partout aux États-Unis, le patineur québécois a décidé de s’inscrire à l’Université de Moncton pour assurer son avenir.
Mais comme il a évolué dans le hockey professionnel au cours des deux dernières saisons, il n’était pas éligible pour jouer dans le circuit universitaire en 2017-2018.
En attendant de donner ses premiers coups de patin avec le Bleu et Or, le joueur de centre s’aligne avec les Panthères du Haut-Madawaska, dans le Circuit régional de hockey.
L’athlète originaire de Saint-Didace, au Québec, arrive à Moncton avec un bon bagage d’expérience.
Après un passage chez les Huskies de Rouyn-Noranda et le Drakkar de Baie-Comeau dans la LHJMQ, le patineur de 5 pieds 7 pouces et de 180 livres a porté les couleurs des Everblades de la Floride, des Admirals de Norfolk, des Swamp Rabbits de Greenville et du Thunder de Wichita dans la Ligue de hockey de la Côte Est, ainsi que des Rivermen de Peoria et des Ice Flyers de Pensacola dans la Ligue de hockey professionnelle du Sud.
Il a connu sa meilleure saison en 20142015 avec le Drakkar, avec un rendement de 54-30=84 en 68 rencontres.
S’il se dit heureux dans son nouveau milieu, le numéro 91 en a plein le dos d’être un joueur fantôme.
«Ce n’est pas facile d’être là dans les gradins à regarder jouer les autres. J’aimerais ça être là pour les aider», confie-t-il.
«Mais pour le moment, tout ce que je peux faire, c’est de travailler fort durant les entraînements et de montrer l’exemple», soupire le patineur âgé de 23 ans.
L’explosif attaquant a très hâte d’enfiler officiellement le gilet de l’U de M.
«Je suis un joueur surtout offensif. Je veux apporter de l’attaque à cette équipe l’an prochain», avance-t-il.
Pour l’instant, ce sont les Panthères qui profitent de son talent. Saint-Cyr vient au deuxième rang des meilleurs pointeurs (1310=23 en 10 rencontres) du CRH, tout juste derrière l’ancien Aigle Bleu Dean Ouellet.
«C’est beaucoup de route, mais je voyage avec d’autres coéquipiers comme Danny Chiasson et Alex Émond. On a du plaisir en voyageant.»
Le Québécois se dit convaincu d’avoir fait le bon choix.
«Je pense à mon avenir quand le hockey ne sera plus une option pour moi. J’aurai un métier et je pourrai retourner jouer au hockey la tête tranquille après l’université, mentionne celui qui poursuit ses études en administration. Dans les mineures, il n’y a aucune stabilité. Tu peux te faire échanger n’importe quand. Je voulais avoir une certaine sécurité. Mais c’est certain que je vais retourner jouer au hockey après mes études.»
L’entraîneur-chef Judes Vallée se frotte les mains quand on évoque le nom de Maxime Saint-Cyr.
«C’est le plus bel exemple d’un joueur professionnel. Dans les entraînements, je l’ai mis à la défense, au centre, à l’aile droite et à l’aile gauche. Il y a juste dans les buts où il n’est pas allé. C’est un gars qui travaille et qui s’entraîne fort dans le gymnase, affirme-t-il. C’est un marqueur qui veut marquer des buts. C’est le genre de gars qui va être le premier à sauter sur la glace. Il aime le hockey et ça paraît. Tout le monde voit qu’il va être un gros atout pour nous l’an prochain.»