Oncologie: Vitalité campe sur ses positions, mais se dit ouvert au dialogue
S’il est ouvert au dialogue touchant les services d’oncologie offerts à Grand-Sault et à Saint-Quentin, le Réseau de santé Vitalité n’entend pas revoir son nouveau modèle de prestation de services.
Voilà ce qu’a laissé savoir le réseau de santé à ses détracteurs venus nombreux mardi après-midi assister à la réunion publique du conseil d’administration de l’organisation qui se déroulait à Edmundston.
Le Comité communautaire de la santé de l’Hôpital général de Grand-Sault et celui de Saint-Quentin rejettent toujours le modèle de services en oncologie proposé récemment par le Réseau de santé Vitalité.
Ils ont clairement laissé savoir durant de nombreuses minutes qu’ils n’accepteront jamais la décision de Vitalité de procéder à l’embauche d’une infirmière immatriculée à Edmundston qui se déplacerait vers les régions de Grand-Sault et de Saint-Quentin afin d’offrir aux patients les services d’oncologie.
Le PDG du Réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne, demeure tout aussi inflexible. Il persiste à croire qu’il est possible d’offrir des services de façon sécuritaire et de qualité.
«Les services sont maintenus et sont améliorés. C’est normal d’avoir des points de discorde, mais je pense qu’en communiquant mieux, nous serons capables de trouver quelque chose de plus adapté et qui va répondre aux besoins», a-t-il indiqué.
Malgré cette fin de non-recevoir, le Comité communautaire de la santé de l’Hôpital général de Grand-Sault n’entend pas baisser les bras et cesser ses démarches visant à faire reculer le réseau Vitalité.
«Il nous reste des cartes à jouer. On va demander d’autres rencontres avec Vitalité et s’il faut, on ira rencontrer le gouvernement. On espère toujours pouvoir les convaincre d’une quelconque façon qu’il faut former nos infirmières et nos médecins à Grand-Sault et maintenir nos services», a affirmé Guildo Godbout, le président du regroupement communautaire.
Les maires de Grand-Sault et de Saint-Quentin ont tenu tous les deux à assister à la rencontre de mardi.
La mairesse de Saint-Quentin, Nicole Somers, a de nouveau réclamé un moratoire et le maintien de services en oncologie offerts par du personnel médical qui administre déjà ces traitements dans les deux régions.
«Étouffer l’Hôtel-Dieu Saint-Joseph de Saint-Quentin est un bien mauvais calcul. Les résidents sont contraints de se rendre dans les hôpitaux régionaux pour recevoir des services et prendre des risques plus grands que ceux qui demeurent dans les grands centres. Tout ça en plus des distances à parcourir et des dépenses qui représentent un montant significatif», a lancé la mairesse.
«L’érosion de nos services doit cesser aujourd’hui. On se sent comme des citoyens de deuxième classe», a pour sa part martelé Marcel Deschênes, le maire de Grand-Sault.
Josette Leblond Bernier, une résidente de Grand-Sault, s’est également adressée aux membres du conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité.
«J’aurais souhaité une réflexion… Si Vitalité est ouvert aux discussions, on va souhaiter pouvoir discuter des meilleures solutions possible», a expliqué la femme qui soigne actuellement un cancer.
«On oublie trop souvent le citoyen. Il ne faut pas juste penser à l’argent et à économiser», a pour sa part affirmé Mariette Lafrance, une retraitée du réseau de la santé.
Mme Lafrance réclame du réseau de santé Vitalité que l’Hôpital général de Grand-Sault devienne une clinique satellite en oncologie.
«Il n’y a pas d’ouverture de la part de M. Lanteigne, c’est décevant.»