Acadie Nouvelle

La juge Martin passe le test

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La juge choisie par Justin Trudeau pour siéger à la Cour suprême du Canada (CSC) semble avoir convaincu les parlementa­ires de ses compétence­s de juriste, de son bilinguism­e et de sa capacité d’écoute - le tout en faisant étalage de son sens de l’humour et de la répartie. La magistrate Sheilah Martin a passé environ deux heures et demie à répondre aux questions des sénateurs et des députés, mardi, dans une grande salle de l’édifice Sir John A. Macdonald, dont elle est entrée et sortie ovationnée. Celle qui est née à Montréal et fait ses études de droit à l’Université McGill a commencé son discours en français, langue qu’elle parle avec un petit accent anglais, et dont la maîtrise est à son avis essentiell­e pour quiconque aspire à siéger au plus haut tribunal au pays. «Les plaideurs francophon­es, les avocats qui rédigent les mémoires en français, moi, je dois (leur) accorder le respect de le lire et de comprendre - et bien comprendre - les subtilités en français», a-t-elle offert en réponse à une question du sénateur Claude Carignan. La séance s’est déroulée dans une ambiance que la juge a semblé vouloir décontract­ée. Elle a balancé quelques blagues qui ont fait rire l’assistance, notamment lorsqu’elle a été invitée à dire comment elle voudrait que l’on se souvienne d’elle après 15 ans à la CSC. «Eh bien, j’espèrerais que les gens disent que j’ai écouté attentivem­ent, que j’étais une penseuse profonde, et que j’avais de très beaux cheveux», a lâché la magistrate âgée de 60 ans, une mère de sept enfants qui s’est autoprocla­mée experte du «multitâche­s». - La Presse canadienne

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