Paquetville, Grande-Anse et Saint-Léolin s’associent pour mieux exploiter leur potentiel éolien
Les projets éoliens continuent de susciter de l’intérêt dans la Péninsule acadienne. Paquetville, Grande-Anse et Saint-Léolin sont sur le point de mettre sur pied une nouvelle coopérative en énergie verte afin d’être dans une position de force lors d’éventuelles négociations avec des entreprises intéressées par le potentiel énergétique de la région.
Les trois municipalités travaillent de près avec la Coopérative de développement régional – Acadie (CDR-Acadie). Une étape majeure sera franchie la semaine prochaine, indique Gilles Thériault, maire par intérim de Grande-Anse. Les trois municipalités signeront une entente avec la CDR-Acadie. Une demande d’incorporation sera envoyée à Fredericton.
Par la suite, une assemblée générale annuelle sera organisée pour choisir le conseil d’administration. Il comptera des représentants des trois municipalités, mais ils n’ont pas nécessairement besoin d’être membres d’un conseil municipal.
«La CDR-Acadie va nous épauler lors de négociations avec un entrepreneur. Elle a déjà de l’expérience dans ce domaine avec le parc éolien de Lamèque», dit Gilles Thériault.
Des entrepreneurs s’intéressent au potentiel éolien de cette région de la Péninsule acadienne depuis longtemps. Au cours de la dernière année, la région a été approchée par Inerco, une entreprise espagnole, Community Wind Farms, un groupe de la Nouvelle-Écosse, et Naveco Power, de Fredericton.
Une coopérative permettra cependant aux trois municipalités d’améliorer leur pouvoir de négociation.
«Les entreprises ont besoin de partenaires communautaires pour faire avancer leurs projets. On s’est rassemblé afin d’avoir une position forte dans les négociations avec un entrepreneur quelconque.»
Sans la nommer, des pourparlers ont eu lieu avec une entreprise, dit Luc Robichaud, maire de Paquetville, mais on est encore loin du jour où des éoliennes feront partie du paysage.
«Nous avons rencontré un promoteur qui a fait une étude des vents de nos régions. Il pourrait être prêt à faire une proposition pour un projet de parc éolien, mais tant qu’Énergie NB ne lance pas d’appels d’offres, il ne va pas avoir de projet. Ça se peut qu’on n’arrive pas à avoir un projet d’envergure, mais au moins en travaillant ensemble, lorsqu’il y aura une possibilité, on sera prêt. La balle aurait déjà commencé à rouler.»
En unissant leurs forces, les trois municipalités démontrent aussi qu’il est possible de travailler vers un objectif commun.
«Le fait que trois municipalités puissent s’asseoir ensemble et s’entendre sur un projet comme celui-ci, c’est vraiment positif. Ça va générer des revenus pour les trois municipalités», lance Gilles Thériault.
«Nous sommes de petites municipalités, alors ça nous permet de partager des ressources humaines. S’il y a un potentiel projet éolien, on aura beaucoup plus d’impact en étant trois municipalités. La coopérative, c’est vraiment pour bien se positionner si des occasions se présentent», ajoute Luc Robichaud.
Le fait d’être une coopérative en énergie verte permet aussi d’ouvrir la porte à plusieurs autres projets de développement.
«Un parc éolien c’est un projet, mais en étant une coopérative en énergie verte, on est prêt à évaluer d’autres projets aussi.»