Retrouver l’autosuffisance communautaire
Anna Girouard Sainte-Marie-de-Kent
«La campagne se vide et vieillit à un rythme qui fait peur», écrivait Allain Rousselle, le 8 décembre dans l’Acadie Nouvelle.
Loin de l’autosuffisance communautaire qu’avaient créé les Acadiens d’antan, celle des Landry, par exemple, dans la grande région de Shédiac fut reconnue par la sénatrice Rose-Marie Losier-Cool au décès du sénateur Joseph à Patrick Landry: «Il nous a laissé le souvenir impérissable d’un homme bon et modeste, qui a toujours agi pour le bien de ses concitoyens qui, tout au long de sa vie, a fait du sud-est du Nouveau-Brunswick une destination économique de choix.»
À cette époque, les fermiers locaux fournissaient l’alimentation aux foyers de soins, hôpitaux, restaurants, épiceries, etc. Tous savaient ce qu’ils mangeaient. L’autosuffisance communautaire existait sans la privatisation par des compagnies méconnues.
Maintenant, souvent, les foyers de soin ferment leurs portes à cause de gastro-entérites fréquentes.
Rappelons-le! Les agriculteurs du comté de Kent ont souffert de nombreuses faillites à la suite des subventions cadeaux du gouvernement Trudeau. Depuis, les fermes familiales sont rares. Le comté se vide.
Maintenant, restaurants et épiceries canadiennes reçoivent et revendent des paquets de denrées alimentaires surgelées ou non, sous l’égide de franchises incontrôlables.
Qui connaît l’origine de nos aliments, souvent périmés? Avons-nous déjà le 21% de l’ALÉNA dans nos assiettes? Est-ce cela la privatisation? Que deviendront les services de soins sans l’autosuffisance communautaire?