Une année positive pour l’éducation
Nous sommes déjà rendus à la mi-décembre. C’est le temps des bilans.
Il faut dire que l’année a commencé sous le verglas dans l’est de la province et les décrets controversés de Trump. Pendant l’année scolaire 2016-2017 – surtout en 2017 – certaines écoles de la province ont fermé pendant plus de 20 jours. C’est énorme. Ça représentante 4 semaines de jours ouvrables.
Le temps dira si l’impact a été grand sur les apprentissages des élèves.
En 2017, le gouvernement s’est aussi entendu avec les enseignants pour une nouvelle convention collective qui prévoit l’embauche de 250 enseignants additionnels. C’est une excellente nouvelle puisque ces embauches signifient plus de services d’appui aux élèves. On peut penser, entre autres, à l’embauche d’enseignants qui se consacrent à la francisation, à la littératie et qui aident particulièrement les élèves qui ont des besoins spécifiques.
Ces 250 embauches, dont environ la moitié dès cette année, conjuguées au retour en septembre de l’immersion précoce dans les écoles anglophones ont cependant contribuées à une pénurie de personnes suppléantes dans toutes les régions de la province.
Il s’agit d’une situation préoccupante, surtout compte tenu du fait que la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton remet seulement le quart des diplômes quelle remettait il y a 10 ans. La relève risque d’être insuffisante à court et à moyen terme.
Du côté de l’Université de Moncton, l’année 2017 a commencé avec une crise majeure lorsqu’une étudiante a été victime de cyberharcèlement à caractère sexuel. Ces événements ont ajouté une pression sur l’institution pour qu’elle se dote d’une politique sur la violence à caractère sexuel.
À sa dernière réunion de décembre, le Conseil des gouverneurs a adopté une première politique qui vise à combattre et à prévenir la violence à caractère sexuel. Un commissaire veillera à l’application de la politique et à l’élaboration d’une stratégie d’éducation, de prévention en plus d’élaborer des partenariats avec des organismes qui travaillent dans le domaine.
Concernant l’Université de Moncton, une autre grande nouvelle est la nomination de son recteur au poste de commissaire aux langues officielles. L’année 2017 sera sans doute la dernière de l’époque Théberge.
L’histoire sera la seule juge de ses cinq années et demie passées à la tête de la plus grande université exclusivement de langue française hors-Québec. On peut certainement saluer ses efforts dans la mise en oeuvre d’une planification stratégique issue d’une vaste consultation à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des murs de l’institution. Il aura aussi participé à la poursuite du développement de l’Université de Moncton, notamment dans le secteur de la santé.
Enfin, pour conclure ce bilan de fin d’année, quelques mots concernant les dernières nouvelles en petite enfance. On en sait un peu plus sur la manière par laquelle le gouvernement provincial dépensera les 71 millions de dollars alloués à la petite enfance dont 30 millions $ ont été obtenus du fédéral en août.
Un premier centre de la petite enfance francophone ouvrira ses portes à Edmundston. Trois cents centres devraient être créés dans la province d’ici 2020. On apprenait aussi que le gouvernement souhaite hausser le salaire des éducatrices en garderie. C’est un pas dans la bonne direction, mais encore insuffisant lorsqu’on réalise l’importance des premières années de vie dans le développement des enfants.
Il y aurait d’autres sujets qui auraient pu être abordés dans cette chronique: l’approche par compétences, l’intimidation dans les écoles, les autobus bilingues, la fermeture et la construction d’écoles, etc. Mais le bilan, même sommaire, permettra de garder un souvenir positif de 2017.