DES RETROUVAILLES ÉMOUVANTES
Zoe Lidia Suarez Prieto ne pouvait pas rêver d’un plus beau cadeau de Noël. Après cinq ans loin de sa fille Yalenis, elle a finalement pu la serrer dans ses bras.
«Je n’ai aucun mot, je suis là, mais je ne le crois pas», souffle la maman d’origine cubaine installée à Tracadie.
Lorsque Yalenis est apparue dans la zone d’arrivée de l’aéroport, Zoe Lidia Suarez Prieto n’a pas pu retenir ses larmes. La mère et sa fille se sont retrouvées lors d’une longue étreinte.
L’émotion a été si forte que la maman s’est évanouie pendant un court instant.
Zoe Lidia Suarez Prieto est arrivée au Canada il y a sept ans, mais sa fille est restée avec son père, à Cuba. Les services d’immigration avaient d’abord refusé la demande de visa tourisme. Avec l’aide d’une conseillère en immigration, sa deuxième demande a finalement été acceptée.
Les proches de Zoe ont attendu Yalenis en nombre à l’aéroport du Grand Moncton, les bras chargés de fleurs et de ballons.
Quelques minutes avec l’atterrissage, la maman ne tenait plus en place et ne pouvait s’empêcher de se ronger les ongles.
«Je n’ai pas dormi de la nuit», expliquet-elle, épuisée.
La fébrilité a laissé place à une explosion de joie.
Yalenis a salué chaleureusement le comité d’accueil et notamment son jeune frère, Pilouck, né au Canada. L’adolescente âgée de 13 ans a ensuite eu un message pour tous ceux qui ont rendu possible ce moment.
La maman n’en revient pas, elle a tellement grandi depuis la dernière fois.
Dans son combat, Zoe a pu compter sur la générosité de ses proches qui ont remué ciel et terre pour rendre possibles les retrouvailles.
Plus tôt cette année, des collègues de l’usine Pêcheries Belle Île, à Sainte-MarieSaint-Raphaël, ont accepté de travailler au salaire minimum durant une journée pour aider Zoe Suarez à payer le billet d’avion et les frais administratifs et juridiques,
Son amie Melissa Paulin, de Paquetville, a le sourire jusqu’aux lèvres. «Il y a eu des hauts et des bas, beaucoup de déception aussi, mais elles sont ensemble et ça ne pouvait pas être un meilleur cadeau.»
Yalenis ne pourra rester au Canada que quelques semaines. Elle devra reprendre l’avion pour Cuba en janvier. Sa mère poursuit ses démarches auprès du gouvernement fédéral pour que Yalenis puisse venir la rejoindre de façon permanente dans la Péninsule acadienne.
La famille réunie compte passer un Noël typiquement acadien et profiter de chaque instant.
«Je vais lui montrer l’usine où j’ai travaillé, les bateaux, la culture, la cuisine acadienne», explique Zoe.
Mais avant la visite, un repos bien mérité s’impose! La maman a d’ailleurs préparé soigneusement l’arrivée de sa protégée en remplissant son appartement d’une quantité impressionnante de ballons et de nounours.
«Je veux dire un gros merci à tous les gens qui ont aidé ma mère à me voir aujourd’hui», a-t-elle déclaré en espagnol.