Un emploi garanti
Un nouveau programme pour former des employés du Centre des services de paye à Miramichi sera offert par le Collège communautaire du N.-B., avec à la clé une embauche garantie.
L’Alliance de la fonction publique du Canada estime que l’initiative est pertinente, tout en admettant qu’elle ne résoudra pas tout le bourbier dans lequel est plongé le système de rémunération Phénix.
La formation de 40 semaines pour travailler aux services de paye de la fonction publique fédérale sera disponible à compter de mars. Elle se divisera en 24 semaines de cours dispensées au Carrefour Beausoleil de Miramichi et 16 semaines de stage au sein du centre de paye.
«Le programme est le résultat du renouvellement de l’entente entre le CCNB et le Centre des services de paye, chapeauté par le ministère de Services publics et Approvisionnement Canada. (…) C’est un programme à la fois innovateur et intéressant qui mise sur le développement des compétences adaptées aux besoins spécifiques du domaine de la rémunération selon les particularités du travail demandé», a indiqué Michel Doucet, le directeur général de la Formation continue au CCNB.
Un maximum de 20 étudiants à la fois seront acceptés. Ils se familiariseront, en autres, avec la terminologie du système de paye, le traitement des paiements et de recouvrements. Ceux qui réussissent la formation pourront être engagés au centre de Miramichi.
Le syndicat national de la fonction publique salue l’initiative. Cependant, il en faudra plus pour réparer le fiasco provoqué par l’implantation du système de paie Phénix, en 2016.
Des fonctionnaires font face à des payes erronées. Certains reçoivent des milliers de dollars en trop, tandis que d’autres n’ont pas été payés pendant plusieurs mois.
«Cette formation est une bonne nouvelle, parce que nous voulons nous assurer que nos membres sont payés à temps et correctement. Les étudiants vont avoir de bonnes procédures à suivre. Nous voyons donc cette initiative d’un bon oeil, mais c’est certain que nous aimerions que nos anciens conseillers en rémunération soient réembauchés», déclare Shanny Doucet, de l’Alliance de la fonction publique.
«Ce serait un meilleur choix, car ils ont de l’expérience, plutôt que d’attendre deux, trois ans que certains soient formés. Pourquoi ne pas les remettre en poste, dans les différents départements, qui sont gérés par Phénix et à ce moment-là, ils pourront aider les employés à comprendre la paye?», propose Mme Doucet.
Le gouvernement fédéral compte dépenser 540 millions $ pour régler la situation du système de rémunération.