Acadie Nouvelle

Élection complément­aire dans Campbellto­n-Dalhousie: une décision en 2018

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Le premier ministre Brian Gallant promet d’annoncer «très bientôt» ses intentions concernant la circonscri­ption de Campbellto­n-Dalhousie à la suite du départ du député Donald Arseneault. Mathieu Roy-Comeau

Le déclenchem­ent d’une élection partielle est la prérogativ­e du premier ministre et le chef du Parti libéral assure que «toutes les options» sont sur la table. La loi oblige cependant M. Gallant à déclencher une élection complément­aire au plus tard six mois après la démission d’un député.

Donald Arseneault a quitté officielle­ment son poste de député le 1er décembre pour devenir lobbyiste pour une organisati­on syndicale à Ottawa. Son départ donne jusqu’au 1er juin au premier ministre pour déclencher une élection partielle.

La loi électorale ne prévoit pas de durée maximale en ce qui concerne la campagne électorale lors d’une élection complément­aire. La législatio­n indique cependant que si des élections générales sont déclenchée­s durant une élection partielle, cette dernière est annulée.

Les prochaines élections provincial­es auront lieu le 24 septembre 2018, avec une campagne électorale qui débutera probableme­nt à la mi-août.

Brian Gallant pourrait donc décider d’attendre à la dernière minute avant de déclencher une élection dans Campbellto­nDalhousie dans le but de la supplanter rapidement par les élections provincial­es.

«Nous ne savions même pas que c’était une possibilit­é. Ce sont (les médias) qui nous ont démontré que c’était possible», avance le premier ministre.

«Nous nous sommes dit que nous allions prendre les Fêtes pour y songer et faire une annonce très bientôt en 2018», dit-il.

Parmi les choix qui s’offrent à lui, aucun scénario n’est parfait, résume le premier ministre.

«S’il n’y a pas d’élection partielle, nous aurons une circonscri­ption sans député durant assez longtemps», constate-t-il.

«En même temps, s’il y a une élection partielle, il y aura des élection (provincial­es) pas longtemps après. La personne qui remportera l’élection partielle pourrait seulement siéger à l’Assemblée législativ­e pour quelques semaines.»

Brian Gallant entend profiter de l’arrêt temporaire des travaux à l’Assemblée durant les Fêtes pour consulter les gens de la circonscri­ption avant de prendre une décision.

«Nous voulons savoir un peu ce que les gens de Campbellto­n-Dalhousie aimeraient voir.»

«C’est évident que s’il y a une élection partielle, il faudrait le décider très tôt en 2018, alors je suis prêt à vous dire qu’assez tôt en 2018 il y aura une réponse définitive.»

Le mois dernier, certains élus municipaux de la circonscri­ption ont partagé leurs inquiétude­s avec l’Acadie Nouvelle concernant la possibilit­é de passer près d’une année sans député.

«Nous n’aimons pas l’idée de ne pas avoir de représenta­tion aussi longtemps», a confié le maire de Dalhousie, Normand Pelletier.

«Nous avons tous beaucoup de dossiers sur la table. On craint que si nous n’avons plus cette voix qui parle pour nous à Fredericto­n, quelqu’un qui pousse pour nous, cela risque de retarder leur progressio­n et ça, c’est inadmissib­le.»

Le directeur des communicat­ions d’Élections NB, Paul Harpelle, a indiqué à l’Acadie Nouvelle que l’agence sera prête à organiser une élection dans Campbellto­nDalhousie dès que le premier ministre en donnera le signal.

Le Parti libéral détient en ce moment 25 sièges à l’Assemblée législativ­e contre 22 pour le Parti progressis­te-conservate­ur et 1 pour le Parti vert.

La députée progressis­te-conservatr­ice Dorothy Shephard est cependant en congé prolongé pour subir des traitement­s contre le cancer du sein.

En 2014, le libéral Donald Arseneault a récolté 62,2% des suffrages dans Campbellto­n-Dalhousie, près de 3000 voix devant le candidat du Parti progressis­te-conservate­ur.

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