La taxe sur le carbone
Les conservateurs vont surement dire que cette taxe sur le carbone intégrée à la taxe sur l’essence est une stratégie électorale. Ils ont surement raison et je ne vois rien de mal à ce que notre gouvernement fasse preuve d’imagination et montre un peu d’empathie à l’égard des électeurs. Comme le veut le dicton, «on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre» tout comme on n’attire pas les électeurs avec de nouvelles taxes. On peut dire ce que l’on veut, mais c’est nettement plus brillant que de tenter de vendre Énergie NB aux Québécois pendant une année électorale! J’en sais quelque chose!
Comme nous l’avions expliqué dans cette chronique il y a quelques semaines, la taxe sur le carbone consiste à pénaliser, soit par une taxe ou encore une valeur négative dans une bourse du carbone les pollueurs, et, avec ces revenus, le gouvernement investit dans des nouvelles sources d’énergie ou encore dans des technologies visant à laisser le moins possible d’empreinte dans l’environnement.
Rappelons-nous que cette mesure est l’initiative du gouvernement fédéral, qui a clairement fait comprendre aux provinces que dès 2018, les provinces se verront imposer une tarification si elles ne mettent pas en place une forme quelconque de taxation sur le carbone.
Il est déjà convenu que les grands pollueurs industriels tels que les raffineries, les centrales thermiques et les autres producteurs de carbone seront taxés selon des normes semblables à la grandeur du pays.
Ce que tout cela signifie est que le NouveauBrunswick, qui évalue a $37m la facture pour cette nouvelle taxe à sa première année, puisera à même ses revenus de taxe sur l’essence pour assumer la facture.
Rappelons que depuis le début de cette initiative, il est convenu que cette taxe revient entièrement au gouvernement qu’il a l’obligation de l’investir dans des initiatives pour contrer le réchauffement de la planète.
Le ministre Rousselle assure que le redressement des finances publiques initié par son gouvernement permettra pour les dix prochaines années de couvrir le coût de cette nouvelle taxe, ce que plusieurs personnes semblent remettre en question.
Pour ma part, je trouve acceptable que le gouvernement Gallant ait choisi cette voie même si elle a le désavantage de ne pas offrir trop d’incitatifs aux consommateurs pour réduire leur utilisation de carburant.
Le gouvernement tire avantage de la tendance lourde qui semble indiquer qu’aucune augmentation majeure du prix du carburant n’est à prévoir pour les prochaines années.
Sur le même front, on est en droit de se réjouir des propos du directeur d’Énergie NB, Gaétan Thomas qui déclarait, cette semaine, que la société qu’il dirige se penche sur des énergies de remplacement pour alimenter la centrale de Belledune qui est parmi les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre dans la province.
Le gaz naturel, l’hydrogène ou encore la biomasse sont les alternatives considérées, laissant au nord de la province une lueur d’espoir.
Bonne semaine, oserais-je dire pour les libéraux de Brian Gallant qui, de plus en plus, nous prouve qu’ils peuvent diriger autrement. Il n’y a rien de mal à faire du bien durant une année électorale!
La loi sur les changements climatiques va inclure une taxe sur le carbone au N.-B. Pourtant, les objectifs établis pour 2020 ainsi que celui de 30% de réduction pour 2030 avec l’entente de Paris ont déjà été atteints. Ces ententes ont été respectées plusieurs années à l’avance, et ce, sans taxe sur le carbone. Pourquoi imposer une nouvelle taxe au N.-B. qui est déjà l’une des provinces plus taxées au Canada et où nous avons le record du plus bas niveau d’actifs au pays? Certains diront que si vous choisissez des concombres pour diriger, prévoyez être traités comme des légumes.
Brian Gallant avait annoncé plus tôt cette année qu’il n’aurait pas le choix d’imposer cette nouvelle taxe sur le carbone sinon M. Trudeau le ferait lui-même. Maintenant, M. Gallant à la veille d’une élection, dit vouloir aller chercher cet argent à travers la taxe existante sur les produits pétroliers.
La taxe actuelle n’est déjà pas suffisante pour payer l’entretien des routes et la dette continue d’augmenter. Il est évident que l’équipe libérale essaie de retarder les effets de cette nouvelle taxe jusqu’après l’élection à l’automne. Le ministre Rousselle ne croit pas que la population va s’en apercevoir. Une fois le plein effet de cette taxe en place et en y ajoutant la TVH, cela coûtera environ 10$ de plus pour un plein d’essence de 60 litres. La population n’a pas, comme M. Rousselle, une voiture et de l’essence payées par les contribuables. La population verra la différence, surtout lorsque la facture d’essence fera concurrence avec la facture d’électricité et celle de la nourriture.
La taxe sur le carbone va affecter les travaillants comme les personnes à revenus fixes. Le coût de l’électricité, de la construction et de tous les produits de consommation sera ajusté afin de refléter la taxe Trudeau. Le coût de tous les transports va augmenter, que ce soit les avions qui produisent environ ,25 livres de CO2 par passager, en milles parcourus, ou les autobus qui produisent environ 1 kg par kilomètre, et même le métal pour fabriquer les bicyclettes pour les verts.
Pourquoi une nouvelle taxe si nos objectifs de réductions de CO2 ont déjà été atteints et même dépassés? Peut-être que ces centaines de millions de dollars aideront à répéter le scandale des commandites en favorisant des partisans libéraux ou seront données aux organismes verts qui dépendent grandement de subventions et appuient cette nouvelle source de revenus.
Pourtant personne ne mentionne que dans le nord-ouest de l’océan Atlantique entre le Canada et le Groenland, il y a un effet de refroidissement de -3 degrés Celsius en 10 ans, soit du même ordre de grandeur que le réchauffement climatique prévu ailleurs. Que penser des glaciers du Karakoram qui gagnent en moyenne 11 centimètres par année et on n’en parle pas.
Lorsque le coût de nos produits augmente, les consommateurs achètent d’autres pays qui utilisent des énergies polluantes, augmentant ainsi les émissions globales de CO2.