Rêver en vert | SAMEDI 16 DÉCEMBRE 2017
«Le changement climatique constitue l’un des principaux défis actuels pour l’humanité.» − Jorge Mario Bergoglio (pape François)
J’ai un rêve. J’ai un rêve où nos municipalités deviennent «vertes». Des municipalités durables qui prennent des engagements écologiques significatifs. C’était involontaire d’évoquer mon rêve à la manière de Martin Luther King, je vous assure, mais cela me donne espoir. Tout est réalisable. En fait, il y a déjà plusieurs villes, petites et grandes, qui ont fait le choix de devenir vertes, dont Vancouver, Greensburg (États-Unis), Copenhague (Danemark), Besançon (France), Heerlen (Pays-Bas), Växjö (Suède) et Reykjavik (Islande). C’est un défi de taille, mais je sais que nous pouvons le relever.
UNE QUESTION DE PRIORITÉS
Il y a quelques années, je dialoguais avec un candidat à la mairie sur le développement durable. Il énonça que cette direction était trop coûteuse et qu’il fallait d’abord se concentrer sur le développement économique tout court. Point final. Il va sans dire que j’étais soulagée lorsqu’un autre candidat remporta l’élection.
Effectivement, apporter des changements à l’intérieur d’une municipalité engendre un coût. Cela dit, tout est question de choix. Les municipalités et leurs citoyens décident où va l’argent. Tout est question de priorités. J’ai pleinement compris cela lors d’un récent voyage.
J’étais en Slovénie - un petit pays vert qui est loin d’avoir les ressources financières dont dispose le Canada - et nous discutions des routes. Leurs étroites routes, bondées de cyclistes, d’autobus et de voitures sous-compactes, contrastent avec nos vastes autoroutes.
Les Slovènes dirent: «Au Canada, les routes sont énormes parce que votre pays est riche». Un déclic s’est fait dans ma tête. Chez nous, le développement durable n’est pas privilégié; nous choisissons d’investir l’argent ailleurs. J’ai vu combien les Slovènes tiennent à l’environnement. Nous y tenons moins ici.
En les questionnant au sujet de leur dévouement, ils répondirent: «Bien sûr nous prenons soin de la nature, nous avons de merveilleux cours d’eau à protéger, de la verdure à préserver…» Et ainsi de suite.
Ils semblaient avoir envie d’ajouter «évidemment, voyons!». Cela allait de soi.
De Bayser, économiste, affirme: «Le développement durable s’offre à nous comme une chance de vivre pleinement dans la durée.
Nous sommes invités à modifier nos comportements quotidiens en prenant en compte les conséquences de nos actes pour les générations futures.
Nos vies n’en seront que plus harmonieuses et mélodieuses.»¹ Misons sur la durabilité environnementale! J’invite respectueusement vos partages et questions.