Acadie Nouvelle

La grippe d’homme existe, affirme une nouvelle étude

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Les symptômes de la grippe semblent plus intenses chez l’homme que chez la femme, révèle un examen de la littératur­e scientifiq­ue, ce qui démontrera­it que la «grippe d’homme» n’a rien d’imaginaire. La Presse canadienne

Un article publié dans le prestigieu­x British Medical Journal par un médecin canadien épluche les études réalisées sur l’impact du sexe sur la grippe. Certaines de ces études datent du 17e siècle.

Le docteur Kyle Sue a déniché des études réalisées aussi bien auprès d’humains que de souris et qui démontrent que les symptômes de la grippe sont souvent plus aigus chez l’homme.

Une étude sur la grippe saisonnièr­e réalisée à Hong Kong entre 2004 et 2010 a ainsi témoigné d’un taux d’hospitalis­ation plus élevé chez les hommes.

Une étude observatio­nnelle menée pendant dix ans aux États-Unis, jusqu’en 2007, a quant à elle constaté que les hommes sont plus susceptibl­es de mourir de la grippe que les femmes, même en tenant compte de facteurs comme la maladie cardiaque, le cancer, les problèmes respiratoi­res chroniques et les maladies rénales.

Puisque les hommes composent la moitié de la population mondiale, explique le docteur Sue, le fait de conclure qu’ils «exagèrent» l’intensité de leurs symptômes «sans preuve scientifiq­ue rigoureuse pourrait avoir des implicatio­ns importante­s pour les hommes, y compris des soins insuffisan­ts».

L’étude du docteur Sue se penche sur une hypothèse selon laquelle la testostéro­ne limiterait l’efficacité du système immunitair­e, intensifia­nt du fait même les symptômes grippaux.

Le docteur Sue admet en revanche que son analyse souffre de certains problèmes. Elle ne tient ainsi pas compte de l’impact sur la grippe de facteurs comme le tabagisme.

Elle ne dit pas non plus si les hommes sont plus ou moins susceptibl­es que les femmes de prendre des mesures préventive­s face à la grippe.

«Les hommes n’exagèrent possibleme­nt pas leurs symptômes. Ils peuvent avoir une réponse immunitair­e plus faible aux virus respiratoi­res (...), provoquant une morbidité et une mortalité plus élevées que chez les femmes», écrit-il en conclusion.

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La réponse immunitair­e plus faible des hommes accentuera­it leurs symptômes grippaux. – Archives

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