Acadie Nouvelle

Une acquisitio­n qui comble des lacunes

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L’arrivée de Fox comble aussi des lacunes chez Disney. Le studio Fox Searchligh­t se spécialise dans les films de répertoire. Deux des films de Searchligh­t - La Forme de l’eau (The Shape of

Water) et Trois Billboards: Les Panneaux de la vengeance (Three

Billboards Outside Ebbing, Missouri - et Pentagon Papers (The Post), par Fox, font jaser en vue de la prochaine saison des statuettes, du moins en ce qui concerne les Golden Globes et les SAG. Le grand patron de Disney, Rober Iger, leur a d’ailleurs offert un vote de confiance: «Nous aimons produire des films de qualité. Nous avons l’intention sérieuse de continuer à le faire», a-t-il dit. Mais plus que tout, peut-être, l’entente permet à Disney de s’approprier les archives de Fox pour alimenter son nouveau service en continu, qui est attendu en 2019. Disney aura de meilleures armes pour affronter des rivaux aux poches profondes: à lui seul, Netflix compte dépenser 8 milliards $ US pour acheter du contenu original l’an prochain. «C’est véritablem­ent une guerre pour l’avenir de la diffusion en continu, explique l’historien du cinéma Peter Labuza, de l’université Southern California. Disney a besoin de tout ce matériel à l’extérieur de sa propre marque (...) ça pourra remplir beaucoup d’espace dans un service en continu qui pourra essentiell­ement rivaliser avec Netflix.» C’est l’aspect de l’entente qui donnera des sueurs froides aux exploitant­s de salles de cinéma. Disney se concentre sur les «films-événements» (il n’a lancé que huit films cette année), et il devrait réduire la production de Fox. Les exploitant­s ont donc raison de s’inquiéter: les revenus aux guichets ont progressé de seulement 1% l’an dernier et devraient glisser cette année. «Ils (les exploitant­s) ne peuvent pas être heureux, a dit M. Bock. À leurs yeux, moins de produits veut simplement dire moins de revenus.» Peu importe ce que décidera Disney, avec 40% du marché, ce sera lui qui décidera de la direction de l’industrie. Hollywood n’a peut-être pas été réduit au «Big Five», mais bien au «Big One».

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