Acadie Nouvelle

Samedi 22 novembre 2003 Stade du Commonweal­th - Edmonton Canadien 4 Edmonton 3

-

Pour bon nombre d’enfants, une première visite au parc d’attraction­s est souvent celle qui laissera les plus beaux souvenirs. C’est exactement l’effet qu’a eu la Classique héritage, le tout premier match du calendrier régulier de la Ligue nationale de hockey disputé en plein air au Stade du Commonweal­th. Précurseur de la Classique hivernale, présentée annuelleme­nt le 1er janvier 2008 - sauf lors du lockout de 2012-2013 - le match met aux prises le Canadien et les Oilers d’Edmonton et sert à commémorer le 25e anniversai­re de l’inclusion des Oilers dans la LNH, et le 20e anniversai­re de leur première coupe Stanley. Présenté un samedi soir, ce match a attiré plus de 57 000 spectateur­s, malgré un mercure avoisinant les -20 Celsius et un refroidiss­ement éolien d’environ -30 Celsius. «Nous faisions des présences plus courtes sur la patinoire et nous retournion­s au banc pour nous garder au chaud. Je me souviens que nous avions du bouillon de poulet et autres boissons du genre et qu’il y avait des chaufferet­tes sur le banc des joueurs. On portait des sous-vêtements et certains avaient même mis des mitaines sous leur gant, mais pas moi parce que je ne voulais pas perdre de sensation dans le maniement du bâton», relate l’ancien joueur de centre Yanic Perreault, qui portait alors les couleurs du Canadien. Aujourd’hui entraîneur au développem­ent des joueurs chez les Blackhawks de Chicago, Perreault avait marqué deux des buts du Tricolore dans un gain de 4-3 et avait été nommé la première étoile de la rencontre. Richard Zednik avait inscrit les deux autres buts. Au-delà de son doublé, Perreault garde en tête d’autres souvenirs. «Avant notre partie, il y avait eu le match des légendes. Je me souviens que je m’étais rendu près de la rampe pour voir Wayne Gretzky et Guy Lafleur. Pendant notre match, je me souviens aussi que beaucoup de spectateur­s regardaien­t le jeu sur les écrans géants. Quand il y avait un but, ils réagissaie­nt une ou deux secondes plus tard!» Auteur d’une performanc­e de 34 arrêts, le gardien José Théodore s’était davantage fait remarquer pour sa fameuse tuque aux couleurs du Canadien. «José avait demandé à un préposé de l’équipement de lui ajouter une tuque. On l’avait collé sur son masque pour ne pas qu’elle bouge. Ç’avait fait tout un tabac du côté marketing. Tout le monde avait trouvé ça pas mal cool. Il s’en était vendu beaucoup après», se souvient Perreault. - La Presse canadienne

 ??  ?? Josée Théodore
Josée Théodore

Newspapers in French

Newspapers from Canada