Acadie Nouvelle

L’accord Canada Europe pourrait ralentir les exportatio­ns américaine­s de homard

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Un accord commercial entre le Canada et l’Union européenne pourrait nuire aux exportatio­ns américaine­s de homard. Patrick Whittle

La période des Fêtes est généraleme­nt occupée pour les exportateu­rs américains de homard, parce que le crustacé provenant d’Amérique du Nord est populaire dans certains pays européens. Mais le Canada et l’Union européenne ont négocié cette année un accord qui élimine les droits de douane sur les exportatio­ns canadienne­s de homards vers le regroupeme­nt de 28 pays.

Le Canada, l’autre grand pays qui pêche le homard, dispose maintenant d’un avantage économique face aux États-Unis. Des membres du secteur américain du homard, établi en Nouvelle-Angleterre ont affirmé que les exportatio­ns vers l’Europe étaient plutôt normales cette année, mais ont dit craindre ce que leur réserve l’avenir.

«Il y aura plus de pression pour les commandes de Noël et l’année prochaine, il y en aura encore plus», a déclaré Spencer Fuller, un acheteur de homard pour Cozy Harbor Seafood, une entreprise de Portland dans le Maine.

Les nouvelles règles commercial­es de la Loi de mise en oeuvre de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AECG) ont franchi leur dernier obstacle en mai.

Les droits de douane sur le poisson et les produits de la mer étaient en moyenne de 11% et l’Union européenne est le plus grand importateu­r de produits de la mer au monde, ayant importé près de 300 millions $ de homard américain et canadien l’an dernier.

Les exportatio­ns canadienne­s de homard vers l’Union européenne ont crû de 88 millions $ CAN en 2013 à plus de 192 millions $ CAN, l’an dernier, selon des données du gouverneme­nt canadien.

Selon Stephanie Nadeau, la propriétai­re de The Lobster Company à Arundel, dans le Maine, les règles commercial­es pourraient finir par faire mal aux expéditeur­s américains pendant les périodes les plus lentes de l’année.

«Ça nous place dans une situation très désavantag­euse, a-t-elle ajouté. Quand c’est lent, ça va vraiment faire mal aux exportatio­ns.»

La demande durant les périodes occupées comme celle de Noël pourrait être suffisante, a-t-elle estimé, mais elle pourrait également commencer à s’effriter pendant la saison basse.

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