Oncologie dans le Nord-Ouest: une rencontre avec le ministre réclamée
Devant le refus du Réseau de santé Vitalité de revoir le modèle de services en oncologie récemment proposé pour les hôpitaux de Grand-Sault et de Saint-Quentin, le Comité communautaire de la santé réclame une rencontre avec le ministre de la Santé, Benoît Bourque. Sébastien Lachance
Dans une lettre transmise au comité et dans le cadre d’une réunion du conseil d’administration du Réseau Vitalité tenue la semaine dernière, le PDG de l’organisme, Gilles Lanteigne, a répété pour la énième fois que ce nouveau modèle de prestation des soins permettra de continuer à offrir des traitements de chimiothérapie de qualité dans les deux communautés.
«Tous les moyens ont été utilisés afin de convaincre le conseil d’administration de Vitalité que la solution proposée n’était pas viable, mais en vain. Toutes les discussions n’ont rien donné», déplore Guildo Godbout, le président du Comité communautaire de la santé de l’Hôpital général de Grand-Sault.
«Devant le refus de M. Lanteigne de changer d’idée ou de vouloir négocier, il ne nous laisse pas d’autres choix que de passer par-dessus lui et de s’adresser directement au ministre de la Santé.»
Le comité communautaire a ainsi fait parvenir une lettre au ministre Bourque à la fin du mois dernier, réclamant une rencontre avec celui-ci et les membres de son équipe afin de pouvoir discuter du dossier.
«Le ministre Bourque n’a pas directement répondu à notre lettre, mais notre député Chuck Chiasson nous a fait savoir qu’une rencontre allait probablement bientôt avoir lieu», a précisé Guildo Godbout.
«Nous voulons lui proposer notre plan d’action qui sera beaucoup plus avantageux pour tous les partis»
M. Godbout dit espérer que cette rencontre puisse avoir lieu avant le congé des Fêtes.
«Nous allons répéter à M. Bourque le même message, à savoir que ce que propose Vitalité, c’est seulement une solution à court terme et nous ne l’acceptons tout simplement pas», a indiqué le président du Comité communautaire de la région de Grand-Sault.
Selon Guildo Godbout, une analyse plus poussée des principaux enjeux touchant les services de soins en oncologie aux hôpitaux de Grand-Sault et de Saint-Quentin permet de réfuter les arguments avancés par Vitalité et son PDG Gilles Lanteigne.
«Le comité se questionne, entre autres, plus que jamais au sujet de la viabilité du service d’oncologie à Grand-Sault, comme nous l’avons vu pour plusieurs autres services à notre hôpital qui sont disparus.»
Les recherches du Comité communautaire de la santé de l’Hôpital général de GrandSault lui ont permis de constater que trois hôpitaux du Réseau Horizon qui desservent une population comparable offrent un service en oncologie et aux femmes atteintes du cancer du sein.
L’hôpital général de Grand-Sault offrait ce type de soins à une époque pas si lointaine.
Le nouveau modèle de fonctionnement interne proposé par le Réseau Vitalité prévoit toujours l’embauche d’une infirmière immatriculée qui se déplacerait à partir d’Edmundston dans les régions de Grand-Sault et de Saint-Quentin afin d’offrir les services de chimiothérapie aux patients.
Le réseau Vitalité a indiqué la semaine dernière que ce poste n’a pas encore été pourvu et que le processus d’embauche suivait toujours son cours.