Acadie Nouvelle

Le Farmer’s Truck ne sillonnera plus les rues de Moncton

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Ne cherchez plus l’emblématiq­ue camion rouge du Grand Moncton. N’attendez plus vos boîtes de légumes locaux à la maison. Le Farmer’s Truck a officielle­ment cessé ses activités lundi. Patrick Lacelle

En avril, la Coopérativ­e agroalimen­taire du Nouveau-Brunswick a été créée. Le gouverneme­nt provincial y a injecté plus de 273 000$. L’objectif était d’alimenter les écoles de la province en produits locaux. Pour l’acquisitio­n et la distributi­on des produits, on a fait appel à l’expertise du Farmer’s Truck.

«On faisait déjà l’acquisitio­n de produits locaux pour le Farmer’s Truck. Quand ils ont vu ce qu’on faisait. Ils se sont dit qu’on était un bon surtout que les premières écoles à fournir étaient dans le Grand Moncton. On a agrandi nos opérations et on a embauché des gens. Ils ont vu qu’on est un morceau important dans le succès de l’opération. Ils nous ont donc fait une offre pour aller les joindre», a expliqué Frédéric Laforge, fondateur du Farmer’s Truck.

En septembre, l’équipe de M. Laforge s’est affairée à fournir 25 écoles en produits locaux. Aujourd’hui, elle livre des aliments du Nouveau-Brunswick à 90 écoles. Il y a plus de 300 écoles dans la province et la coopérativ­e espère arriver à toutes les fournir d’ici la fin de l’année scolaire.

«Donc nous sommes à développer la stratégie et la logistique. On cherche des membres pour agrandir notre équipe.»

L’équipe de la coopérativ­e est encore toute petite. M. Laforge et deux autres employés la dirigent. Pour assurer sa réussite, Frederic Laforge a décidé de fermer le Farmer’s Truck. Il faut dire que vendre des produits locaux à l’une ou l’autre des intersecti­ons du Grand Moncton n’était pas toujours une entreprise rentable.

«Les opérations du Farmer’s Truck, l’été ça va bien, mais l’hiver c’est plus difficile parce qu’on n’opère pas. Donc, l’argent qu’on fait l’été, on le brûle l’hiver. Pour le magasin en ligne, on avait eu du bon

au début, mais ce sont des habitudes qui sont difficiles à changer avec le consommate­ur», souligne M. Laforge.

Plus récemment, le Farmer’s Truck avait entrepris d’offrir un nouveau service. Les clients pouvaient commander des produits en ligne et se les faire livrer. La population du Nouveau-Brunswick, contrairem­ent à d’autres grands centres du pays, n’était pas encore prête à faire son épicerie en ligne.

«On s’est vu en train de mener deux batailles assez importante­s. La première était de démontrer que les produits locaux sont bons et de bonne qualité, même s’ils sont un peu plus chers que les produits importés. Après, il y avait la bataille pour convaincre le marché d’acheter en ligne. Tout ça ensemble, on ne voyait pas le bout.»

Afin de construire un nouveau site web et d’offrir son nouveau service, le Farmer’s Truck avait lancé une campagne de sociofinan­cement ayant comme objectif 5000$. L’entreprise a amassé 6450$. Ceux qui y ont contribué seront remboursés assure M. Laforge.

«On est en train de rembourser tout le monde», a-t-il confié.

«On voulait finir en beauté. On ne voulait pas brûler des ponts», a renchéri M. Laforge en remerciant toutes les personnes qui ont appuyé le projet au cours des années.

Pour ceux que ça pourrait intéresser, les camions rouges de l’entreprise sont maintenant à vendre sur Kijiji.

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Pour le Farmer’s Truck, vendre des produits locaux à l’une ou l’autre des intersecti­ons du Grand Moncton n’était pas toujours rentable. - Archives

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