Annie Blanchard: des odeurs, de la magie… et du recyclage
Même si elle demeure au Québec depuis plusieurs années, Annie Blanchard passe toujours les Fêtes au NouveauBrunswick. Pour elle et son conjoint, Yves Thériault, pas question de vivre ce temps de l’année loin des leurs.
D’autant plus que cette année, le couple pourra recevoir parents et amis chez eux, dans leur tout nouveau chalet à AnseBleue.
«Nous avons passé quelques années à être reçus par notre famille, mon chum et moi. Mais cette année, nous allons pouvoir passer les Fêtes chez nous dans notre chalet et recevoir notre monde. Ça va être plaisant!», lance Annie Blanchard avec enthousiasme.
Le party risque donc de pogner dans la cabane des Thériault-Blanchard, qui ne négligeront pas non plus de visiter d’autres proches dans la province, assure la chanteuse acadienne, pour qui Noël et le jour de l’An demeurent des moments de bonheur et d’excitation à leur paroxysme.
«C’est sûr qu’à part mes deux neveux – les jeunes fils de mon frère –, qu’il n’y a plus d’enfants dans nos familles. Les filles à Yves sont maintenant adultes, mais nos rassemblements restent quand même toujours festifs et joyeux. Je vais quand même me gâter de magie avec mes neveux ainsi que mon frère, qui est l’une des personnes qui comptent le plus au monde pour moi», exprime Annie Blanchard avec entrain.
En entrevue, l’artiste native de Maisonnette évoque avec beaucoup d’enthousiasme les innombrables souvenirs des Fêtes de sa jeunesse. Des galettes à trou en passant par les gros manteaux «de poils» de la visite, dans lesquels elle et son frangin aimaient se blottir ou sautiller. Le temps des Fêtes, surtout Noël, est pour elle synonyme d’odeurs, de bons goûts et de textures rassurantes.
«Noël était toujours spécial chez nous, car mon père était aussi enfant que mon frère et moi. Nous regardions Astérix et Tintin ensemble à la télé et mon père nous faisait toujours un chemin de bonbons qui se rendaient jusqu’à nos bas de Noël. Ça, c’était signe que le père Noël était passé», confie-t-elle avec un sourire dans la voix.
Comme le clan Blanchard était tissé serré, à la fois de coeur et de maisonnées toutes voisines, pas le temps de se geler les reins pour passer de la maison à celle des grands-parents. Ou encore pour se rendre à l’église – située elle aussi tout près de la maison de son enfance – pour la traditionnelle Messe de minuit.
Et dans la maison, la musique occupait une place importante, à travers laquelle les rires et les bruits de mains qui se tapent sur les cuisses fusaient de toutes parts, tant à Noël qu’au jour de l’An, se souvient Annie Blanchard.
Au réveillon du 24 décembre, certains membres de sa famille pouvaient toutefois se montrer… maniérés. Déjà, alors qu’elle était haute comme deux pommes et demie, sa grand-mère avait une conscience sociale et économique sans failles pour le recyclage.
«Ma grand-mère récupérait tous les papiers d’emballage, qu’elle prenait soin de couper avec un petit couteau. Le temps que mémère ait passé à travers tous ses cadeaux, c’était pas mal long pour nous, les enfants!», lâche Annie Blanchard dans un grand éclat de rire.
L’interprète aux quatre galettes risque bien de demeurer dans l’esprit des Fêtes pour encore un bon moment. Annie et ses amis Maxime Landry et Laurence Jalbert planchent actuellement sur un spectacle et un album de Noël prévus dans un an. La jeune femme retournera également en studio au début de l’année avec George Belliveau pour enregistrer son 5e album solo, dans lequel elle poursuivra sa lignée de reprises magnifiquement entamée avec
Those Were the Days. Cette fois-ci, elle pige dans le répertoire francophone du folk et du country des années 1970.