La parité et le faible repêchage de 2014 nuisent aux aspirations du Titan d’Acadie-Bathurst
Drake Batherson, Mitchell Balmas, Olivier Galipeau, Étienne Montpetit, Antoine Samuel et une poignée d’autres vétérans de moindre envergure. Voilà à peu près ce qu’il y a d’intéressant à se mettre sous la dent pour les prétendants à la couronne dans la LHJMQ.
Le hic, c’est que seulement six points séparent les neuf premières places du classement général et que les détenteurs des 10e et 11e positions, les Phoenix de Sherbrooke et les Tigres de Victoriaville, sont eux aussi jusqu’à preuve du contraire dans le camp des acheteurs.
Bref, il n’y a pas beaucoup de gibier pour les chasseurs et Sylvain Couturier est bien placé pour le savoir.
Pour une deuxième journée consécutive, le directeur général du Titan d’Acadie-Bathurst n’a pas été en mesure de conclure une première transaction digne de ce nom. Rappelons que Couturier s’est donné comme objectif d’ajouter un attaquant, de préférence un marqueur, ainsi qu’un défenseur de premier plan à son équipe d’ici le 6 janvier, journée où le marché des échanges sera complété.
«À moins d’une énorme surprise, il n’y aura rien aujourd’hui (mardi). Ça pourrait toutefois débloquer demain (mercredi). Nous travaillons actuellement sur bien des choses, mais disons que les négociations avancent dans chaque cas bien lentement», affirme-t-il.
La seule chose dont Couturier se dit convaincu, c’est que l’équipe qui parviendra à ajouter deux joueurs d’impact d’ici le 6 janvier aura réalisé tout un exploit.
«C’est néanmoins l’objectif que nous nous sommes fixé, confie le DG avec humour. Je ne m’attends pas à ce qu’il y ait beaucoup d’échanges. Tu n’as qu’à regarder le classement. La fenêtre est ouverture pour plusieurs équipes s’ils veulent foncer. J’ai le mandat et le devoir de présenter le meilleur club possible après les Fêtes, mais je ne suis pas le seul.»
Selon Couturier, la parité exceptionnelle qu’on retrouve cette saison s’explique en grande partie par le faible repêchage de 2014.
«C’est à mon avis le grand responsable de cette parité. Et c’est justement à cause de cette parité (et l’absence de bons joueurs de 19 ans) qu’il faut oublier le concept des vendeurs. Les joueurs d’impact qui sont disponibles sont très rares», souligne-t-il.
«En même temps, cette parité n’est pas nécessairement une mauvaise chose pour la ligue, dit-il. Les partisans ont droit à du hockey excitant parce que les matchs sont plus serrés.»
Si Couturier est prêt à admettre que des joueurs comme Batherson et Galipeau l’intéresse, il est loin d’être garanti qu’il parviendra à se les approprier. Pour l’instant, leur venue à Bathurst n’est que pure spéculation. Le D.G. soulève même la possibilité de voir l’équipe se tourner vers des joueurs un brin moins éclatants s’il s’avère impossible d’aller chercher un ou deux joueurs de l’élite. Pourvu, bien sûr, que ces «restants» soient en mesure d’améliorer l’équipe.
«Il ne faut pas oublier que ça prend deux personnes pour danser», termine Couturier en utilisant un cliché maintes fois utilisé à ce stade-ci de la saison.