Acadie Nouvelle

NOUVEAU-BRUNSWICK: 28 MÉDECINS MILLIONNAI­RES

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Vingt-huit médecins qui pratiquent dans la province ont empoché plus de 1 million $ au cours de la dernière année.

C’est ce que révèle un rapport que vient de publier le Bureau du contrôleur du Conseil du Trésor et qui dresse un portrait de la rémunérati­on des médecins, des ministres et d’autres employés du gouverneme­nt provincial.

C’est une fois de plus Stewart MacMillan, un radiologis­te de Miramichi, qui a été l’employé de la province qui a touché la plus importante rémunérati­on l’année dernière, soit de 1,45 million à 1,5 million $.

Près d’une trentaine de ses collègues ont également touché une rémunérati­on qui a franchi le cap du million de dollars au cours de la même période, soit dix de plus que l’année précédente.

Il faut toutefois noter que ces rémunérati­ons correspond­ent à des montants bruts versés aux médecins et qu’elles n’englobent pas les dépenses - parfois importante­s - que les médecins doivent encourir.

Ces données dévoilées par le Conseil du Trésor jettent également le voile sur la rémunérati­on des dirigeants des différente­s sociétés de la Couronne au Nouveau-Brunswick.

Ainsi, Gaëtan Thomas, qui occupe le poste de président-directeur général d’Énergie NB depuis février 2010, est le dirigeant de la province le mieux payé avec un salaire qui se situait entre 500 000$ et 524 999$.

Cette rémunérati­on annuelle est plus de trois fois supérieure à celle du premier ministre Brian Gallant, qui se situe à 151 311$, et beaucoup plus avantageus­e que celle offerte aux autres dirigeants de sociétés de la Couronne et de la fonction publique.

Par exemple, le PDG du Réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne, a touché un salaire entre 275 000$ et 299 999$, un salaire identique à celui de Brian Harriman, le président et chef de la direction d’Alcool NB.

Bien qu’ils soient aux commandes de la province, les députés et ministres du NouveauBru­nswick font pratiqueme­nt figurent de parent pauvre lorsqu’il est question du palmarès de la rémunérati­on des employés de l’État.

Ainsi, la plupart des ministres ont droit à un salaire annuel de 131 666$.

Certains sous-ministres, comme celui de l’Éducation et du Développem­ent de la petite enfance et du ministère du Développem­ent social, ont pourtant un salaire qui est supérieur à celui du ministre titulaire.

Qui plus est, une vérificati­on effectuée par l’Acadie Nouvelle permet de constater que certains sous-ministres ou employés-cadres des sociétés de la Couronne ont touché un salaire deux fois – voire trois fois - supérieur à celui du premier ministre Brian Gallant.

Il est ainsi permis d’apprendre que plus d’une centaine d’employés d’Énergie NB gagnent un salaire largement supérieur à celui du premier ministre.

«On veut avoir des gens compétents. À un salaire moindre, les gens vont aller ailleurs. Ça prend une rémunérati­on juste et équitable», lance d’emblée Donald Arseneault, un ancien ministre du gouverneme­nt Gallant.

«Les sous-ministres mettent du temps au travail, ils méritent leur salaire», a pour sa part indiqué Danny Soucy, l’ancien ministre de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux.

«C’est dommage, mais les commentair­es que j’entends dans la communauté, c’est que les politicien­s sont trop bien payés», ajoute l’ancien député de la région de Grand-Sault.

De fait, les élus de l’Assemblée législativ­e du Nouveau-Brunswick n’ont pas touché d’augmentati­on depuis près de 10 ans.

Avec une rémunérati­on de 85 000$ par année, les simples députés du NouveauBru­nswick gagnent un salaire qui est moindre que plusieurs milliers de chauffeurs d’autobus qui oeuvrent dans les différents services de transport en commun au pays.

Le porte-parole de la Fédération canadienne des contribuab­les, Carl Vallée, croit pour sa part que le rapport met en lumières certains problèmes.

«L’argent public doit être dépensé de façon à servir la population et non pour grossir les salaires déjà avantageux des PDG de sociétés de la Couronne.»

«Si on est pour payer de gros salaires aux dirigeants, il faut s’assurer d’avoir les résultats venant avec et avoir de l’imputabili­té. Si les résultats ne sont pas là, il faut simplement congédier ces gens-là.» Baie-de-Miramichi-Neguac

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