Mort du policier Francis Deschênes: «Je demande à la famille de me pardonner»
Vasiliy Meshko a été condamné à payer une amende de 3000 $ à la suite de l’accident responsable du décès du gendarme Francis Deschênes. Simon Delattre
Le citoyen américain âgé de 31 ans a comparu en Cour provinciale à Moncton dans une salle d’audience remplie par les proches et les collègues de la victime.
Le 12 septembre, Francis Deschênes est décédé dans un accident sur la Transcanadienne, près de Memramcook. L’agent de la GRC s’était arrêté pour aider les deux occupants d’un véhicule utilitaire sport à changer un pneu, lorsqu’une fourgonnette a frappé l’auto-patrouille et le VUS.
Le conducteur de la fourgonnette, Vasiliy Meshko, avait plaidé coupable d’avoir conduit sans y apporter le soin et l’attention voulus, violant ainsi la loi provinciale sur les véhicules à moteur.
Le juge Troy Sweet a imposé une amende de 3000$ canadiens, accompagnée d’une probation et d’une interdiction de conduire au Nouveau-Brunswick pendant deux ans.
«Vous devez mesurer le fait que votre négligence a causé un tort irréparable à la famille Deschêne. C’est quelque chose à laquelle vous devrez penser continuellement», a-t-il déclaré.
Debout devant le juge, M. Meshko a adressé quelques mots aux proches de Francis Deschênes.
«Je ne le mérite peut-être pas, mais je demande à la famille de me pardonner pour leur perte. Parfois, je souhaiterais avoir péri à sa place.»
Le procureur Tony Allman a lu la déclaration de la victime de Savannah Benne, la veuve du policier Deschênes.
«Je suis dévastée par le mort de mon mari. Je n’ai pas de mot pour exprimer ce que je ressens. Je continue de croire qu’il va réapparaître, je pleure chaque fois que je pense à lui.»
À la suite de l’enquête, aucune accusation criminelle n’avait été déposée. La Couronne et la défense ont fait une soumission conjointe pour la détermination de la peine qui été acceptée par la cour.
Le juge Troy Sweet a précisé que le fait que l’accusé n’avait jamais eu affaire à la justice auparavant, qu’il a exprimé des remords et qu’il a plaidé coupable a joué en sa faveur. Il ajoute qu’une telle peine ne soulagera en rien la douleur des proches du gendarme.
Lors de l’audience, l’avocat de Vasily Meshko a décrit son client comme un homme religieux et impliqué.
«Il a les plus profonds regrets et remords pour les conséquences de ses actions», soutient-il.