Impôt foncier: les contribuables de Tracadie évitent le pire
Après un long débat, une majorité des membres du conseil municipal de Tracadie ont donné le feu vert à un budget d’environ 12,5 millions$ pour 2018. Les élus étaient toutefois confrontés à un important dilemme: le statu quo ou accepter une hausse de taxes de 7 cents.
Mercredi soir, le directeur général de Tracadie, Daniel Hachey, a présenté deux scénarios aux membres du conseil qui étaient appelés à approuver le budget municipal pour 2018.
En raison du gel des évaluations foncières imposé par le gouvernement provincial, Tracadie fait face à un manque à gagner d’environ 500 000$.
En fin de compte, le taux de taxation a été maintenu à 1,39$ par 100$ d’évaluation dans les secteurs urbains de la municipalité (l’ancienne ville de Tracadie-Sheila).
Vingt-et-un autres taux ont été adoptés dans les quartiers ruraux, ils varient de 0,7271$ par 100$ d’évaluation dans le Canton-des-Basques à 0,8665$ par 100$ d’évaluation à Haut-Rivière-du-Portage.
Sans hausse de taxes, le conseil accepte de poursuivre l’exercice de rationalisation des dépenses en cours depuis plusieurs mois. Une hausse aurait permis au conseil de tirer avantage d’une plus grande marge de manoeuvre en générant plus de revenus.
«Nous aurions la responsabilité de poursuivre notre exercice de réduction de dépenses. On doit trouver l’équivalent d’environ un demi-million», dit le maire de Tracadie, Denis Losier quand il a présenté l’option d’un budget sans hausse de taxes..
Le vote final du conseil est conforme aux promesses du maire Losier qui s’est engagé à ne pas hausser les taxes.
«Je l’ai dit tout haut et tout fort au cours des 19 derniers mois que j’allais maintenir ma position de ne pas hausser les taxes. Je tiens à prouver aux citoyens qu’on est en mesure de mieux gérer les finances avant d’aller chercher des fonds supplémentaires dans les poches des contribuables.»
Selon Daniel Hachey, un budget plus serré permettra de maintenir les services de base et les emplois, mais les dons seront appelés à diminuer. Différentes coupures sont toujours envisagées.
La question a cependant suscité un vif débat autour de la table du conseil. Le conseiller Jean-Yves McGraw s’est prononcé en faveur d’une hausse graduelle de l’impôt foncier pour stabiliser les finances. Il a voté contre le budget.
«On sait qu’il y a toujours des défis au niveau du budget. Une hausse ne me réjouit pas nécessairement. Mais si on a la chance de faire une hausse graduelle, ça nous donnerait un peu plus de liberté pour continuer à gérer la municipalité. Je ne suis pas compte le fait qu’il faut couper, mais il va falloir s’habituer à une augmentation.»
La position de la conseillère Norma McGraw ressemble plus à celle du maire Losier.
«Je ne suis pas convaincu qu’on est allé au bout de notre exercice de rationalisation. En ayant le devoir de rendre des comptes à la population, il m’est impossible de confirmer que nous avons tout fait pour réduire les dépenses avant de considérer une augmentation.»
La municipalité a aussi a adopté un budget de 1,9 million$ pour les services d’eau et d’égout. En moyenne, les coûts pour les deux services s’élèvent à 550$ par unité. - DC