Acadie Nouvelle

Moncton prend les recommanda­tions au sérieux

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Dans son rapport, Mme d’Entremont émet quatre recommanda­tions. Elle donne jusqu’au 31 janvier à la Ville de Moncton pour adopter une directive pour que les interventi­ons à titre premier répondant du service d’incendie respectent la Loi sur les langues officielle­s et élaborer un plan pour accroître la capacité bilingue du service. Le service doit aussi définir ses besoins en matière d’effectif bilingue. Actuelleme­nt, 35% de ses pompiers sont bilingues. D’ici le 31 mars, la Municipali­té doit faire rapport au Commissari­at sur la mise en oeuvre de ces recommanda­tions. Le rapport est tombé le samedi 30 décembre, en milieu d’après-midi. À la Ville de Moncton, c’est tout juste si on a eu le temps de le feuilleter. Le document sera étudié au cours des prochaines journées et, à partir de là, la Municipali­té déterminer­a la marche à suivre. «Aussitôt qu’on aura un plan d’action, on va mettre le tout en branle et on va prendre ça au sérieux. On va prendre ça à coeur, mais c’est encore prématuré», a précisé Nicole Melanson, porte-parole de la Ville de Moncton. L’avocat et expert en droit linguistiq­ue, Michel Doucet, était le conseiller juridique de M. Audet dans cette affaire. Les deux accueillen­t favorablem­ent le rapport qui pourrait avoir d’importante­s répercussi­ons au Nouveau-Brunswick. «Ça va nécessiter de la part des premiers répondants – des services d’incendie des municipali­tés dans différents endroits - de regarder leur protocole dans ce contexte-là et de s’assurer qu’ils sont effectivem­ent en mesure de faire une offre de service dans les deux langues et une offre active de ces services. Il faudra donc revoir les protocoles à ce niveau-là. Je crois que c’est une bonne nouvelle pour la population», a expliqué Me Doucet. Le Service d’incendie de la Ville de Moncton exige d’ailleurs que ses nouveaux pompiers soient bilingues. Dans ses efforts de recrutemen­t, il demande des candidats un niveau 2+ en compétence­s langagière­s pour qu’ils puissent communique­r dans les deux langues officielle­s. Sur les 103 pompiers du Service, 36 sont bilingues. – PaL

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