Acadie Nouvelle

Des arguments sans fondement

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Les pro-vie font valoir que la décision Morgentale­r a laissé le foetus sans protection. «Nous sommes littéralem­ent un pays sans loi en ce qui a trait à l’avortement, a souligné Jack Fonseca, membre d’Abortion Rights Coalition, un groupe qui milite contre l’avortement. Une femme pourrait légalement se faire avorter n’importe quand avant d’entrer en travail, jusqu’au moment d’accoucher.» Le groupe établi à Toronto réclame une interdicti­on complète de l’avortement, à quelques exceptions près. Natalie Sonnen de VieCanada, un autre groupe contre l’avortement, a pour sa part indiqué que n’importe quelle loi serait préférable à la situation actuelle où un avortement peut être obtenu à n’importe quel moment de la grossesse, et ce, peu importe la raison. Mais selon Joanna Erdman, titulaire de la Chaire MacBain en droit et politiques de la santé de l’Université Dalhousie, à Halifax, ces affirmatio­ns sont fausses. «C’est vraiment une tactique pour brouiller les cartes. C’est totalement faux de dire que quelqu’un peut simplement se présenter dans une clinique au Canada et demander un avortement tardif pour n’importe quelle raison», a indiqué Mme Erdman, qui est aussi professeur­e agrégée à l’école de droit Schulich de l’Université Dalhousie. Elle poursuit en soulignant que, si aucune loi n’interdit l’avortement, ce dernier est traité comme n’importe quelle

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