VOTRE TÉLÉ SUR LE NET: CE QUE VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE MANQUÉ
Au cours des derniers jours, Netflix a mis en ligne les six épisodes de la quatrième saison de la série maintenant culte Black Mirror. À voir le regard interloqué que certains amis proches m’ont jeté quand je leur ai affirmé que je ne connaissais pas cette série, il était plus que temps que je m’immerge dans cet univers singulier.
Black Mirror est une série d’anthologies de science-fiction qui a fait ses débuts à la télévision britannique à la fin 2011.
Chacun des 19 épisodes qui composent les quatre saisons sont indépendants. C’est donc dire que chacun raconte une histoire qui a un début et une fin. Nul besoin d’avoir vu l’épisode 4 pour comprendre l’épisode 7, par exemple.
La grande beauté de Black Mirror, c’est tout le talent que la série attire. Près d’une dizaine de réalisateurs différents ont été appelés, le temps d’un épisode ou deux, à mettre sur pellicule les scénarios de l’humoriste satirique Charlie Brooker, dont Jodie Foster.
Chaque épisode est donc marqué de renouveau, autant au niveau de la cinématographie que du ton.
Les épisodes ont toutefois tous quelque chose en commun: ils se déroulent dans un futur (jamais très éloigné) et théorisent sur les conséquences de l’utilisation des nouvelles technologies. Le tout fait énormément réfléchir.
Par exemple, le premier épisode porte sur l’importance de plus en plus exagérée qu’occupent les médias sociaux dans nos vies et la notion de voyeur qui s’y rattache. Le deuxième est une excellente satire sur l’hypocrisie de l’humain face à la télé-réalité.
Le premier opus de la quatrième saison est de son côté un brillant hommage à Star Trek. Il aborde la question des humains malheureux qui se construisent en quelque sorte une utopique deuxième vie grâce aux univers virtuels et aux jeux vidéos.
Vous aurez compris que Black Mirror n’a rien d’une comédie (même si la plupart des épisodes contiennent une dose de cet humour pince-sans-rire si propre aux Britanniques). C’est davantage une série sombre qui nous met en garde, non pas contre les nouvelles technologies, mais plutôt contre les dangers qui guettent la société si celles-ci sont mal utilisées.
Bref, Black Mirror est en quelque sorte un miroir qui nous renvoie une image à la fois sombre et troublante de ce que pourrait devenir l’Occident. Angoissant.