Acadie Nouvelle

BILAN D’UNE TEMPÊTE EXPLOSIVE

- Vincent Pichard vincent.pichard@acadienouv­elle.com

Comme annoncé, le vent a soufflé et la neige et la pluie sont tombées jeudi et vendredi, dans le Nord-Est du Nouveau-Brunswick. Suffisamme­nt pour rappeler à celles et ceux qui l’avaient oublié ce que peut être une tempête en Acadie.

«C’était l’enfer!», clame Denise Chiasson, de Caraquet.

«J’entendais le bruit du vent. Ça a tapé fort», considère Yvon Chiasson, de Caraquet également.

«C’était assez sérieux. Nos deux chars sont encore pris dans la neige et notre cour n’est pas ouverte», révèlent Randy et Amélie Thériault, de Saint-Léolin.

La tempête hivernale qui a balayé la province jeudi et vendredi a marqué les esprits. Elle a fait craindre le pire à certains. Pour les résidents de la Péninsule acadienne, le pire aurait été de manquer d’électricit­é, comme ça avait été le cas, il y a un an, pendant la crise du verglas.

Yvon Chiasson se souvient d’en avoir été privé pendant neuf jours. Pas question de revivre le même enfer. Il s’est équipé en conséquenc­e.

«Après la crise du verglas, on avait acheté une petite génératric­e. Là, ils annonçaien­t du vent, de la neige et de la pluie. Je n’ai pas voulu prendre de chance. J’en avais acheté une plus grosse mercredi. Après ce qu’on a connu l’année dernière, la pluie, c’est ce que je redoute le plus», déclare-t-il.

Finalement, il n’a pas eu à s’en servir. De son côté, Denise Chiasson, elle non plus, n’a pas voulu tenter le diable.

«Jeudi, je n’ai pas mis le nez dehors de toute la journée. Grosse ou petite, une tempête, ça reste une tempête. C’est toujours dangereux», met-elle en garde.

Recluse chez elle, Denise Chiasson n’a franchi sa porte d’entrée que vendredi après-midi pour aller faire quelques courses à l’épicerie. Et ce, alors que la météo se montrait plus clémente.

Qu’ils aiment ou non l’hiver, qu’ils soient rompus ou non à ses aléas, nos interlocut­eurs partagent le même point de vue.

«Ça commence brutalemen­t cette année», observe Yvon Chiasson.

«Le plus désagréabl­e, c’est le vent. Il n’arrête pas de souffler», se plaint Amélie Thériault.

Marie-Rose Mailloux, de VillageBla­nchard, fait le même constat, mais se montre philosophe: «C’est l’hiver!»

Et il ne fait que commencer.

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