Acadie Nouvelle

Le N.-B. y a goûté

- pascal.raiche-nogue@acadienouv­elle.com @raichenogu­e

La bombe météorolog­ique qui éclaté sur la côte est de l’Amérique du Nord, jeudi et vendredi, n’a pas épargné le Nouveau Brunswick. Mais alors que l’heure des bilans approche, tout porte à croire que la province a évité le pire.

Neige, pluie verglaçant­e, vents forts; les Néo-Brunswicko­is y ont goûté au cours des deux derniers jours. Le réseau électrique en a aussi pris pour son rhume.

Vendredi matin, le nombre d’abonnés privés de courant s’est approché du cap des 20 000. La plupart se trouvaient dans la Péninsule acadienne, dans la région de Sackville, dans Chaleur et dans le Grand Moncton.

Sur le terrain, les équipes d’Énergie NB ont été à pied d’oeuvre et ont réussi à diminuer de moitié le nombre de sinistrés en seulement quelques heures.

En conférence de presse à Fredericto­n, vendredi après-midi, le PDG de la société d’État Gaëtan Thomas, a indiqué qu’il s’attendait à ce que la grande majorité des clients touchés retrouvent le courant avant la fin de la soirée.

Certaines personnes devront cependant prendre leur mal en patience. «Quelques centaines (d’abonnés) resteront à rétablir demain, par la fin de la journée samedi», a-t-il dit.

RETOUR À LA NORMALE RAPIDE

Selon Gaëtan Thomas, la plupart des pannes rapportées au cours des derniers jours ont été causées par la chute d’arbres sur les lignes.

Contrairem­ent à la crise du verglas de l’année dernière, aucune chute de poteaux électrique­s en cascade n’a été rapportée, ce qui a limité les dommages.

En conférence de presse, il a attribué cela aux travaux effectués au cours des derniers mois par Énergie NB afin de renforcer le réseau dans les zones les plus à risque de la côte est de la province.

Il a également indiqué que des équipes de monteurs de lignes se trouvaient sur le terrain avant l’éclatement de la bombe météo – grâce à des prévisions des secteurs qui allaient être les plus durement touchés– question de mieux répondre aux besoins.

Lorsque les conditions se sont dégradées très rapidement, à compter de jeudi aprèsmidi, le principal défi a été d’accéder aux lignes touchées afin de les réparer, selon lui.

«Notre plus grand défi au cours des 24 dernières heures a été l’accès, surtout dans les zones rurales. Les pannes étaient réparties dans la province.»

Pendant ce temps, la Nouvelle-Écosse a elle aussi écopé. Au pire de la crise, vendredi, plus de 80 000 abonnés de Nova Scotia Power étaient dans le noir.

«TRÈS PEU DE PERSONNES ONT EU BESOIN D’AIDE»

Le directeur de l’Organisati­on des mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick (OMU), Greg MacCallum, a pour sa part indiqué que très peu de problèmes ont été rapportés depuis l’éclatement de la bombe météo.

«Les communauté­s et les propriétai­res de maisons ont mis de plus grands efforts pour se préparer. (...) Très peu de personnes ont eu besoin d’aide, vu qu’elles avaient pris le temps de se préparer», a-t-il dit en conférence de presse, vendredi après-midi.

Selon lui, les Néo-Brunswicko­is et les communauté­s étaient pas mal mieux préparés que lors de la crise du verglas de la fin janvier et du début février 2017.

«D’un point de vue communauta­ire, la plupart – si pas toutes – les communauté­s ont fait de grands progrès en matière de préparatif­s. Elles étaient prêtes à aider leurs citoyens.»

 ?? - Acadie Nouvelle: Vincent Pichard ?? C’est à Pokemouche, dans la Péninsule acadienne (Caraquet en photo), que les précipitat­ions de neige les plus importante­s ont été rapportées, avec 58 cm selon Environnem­ent Canada.
- Acadie Nouvelle: Vincent Pichard C’est à Pokemouche, dans la Péninsule acadienne (Caraquet en photo), que les précipitat­ions de neige les plus importante­s ont été rapportées, avec 58 cm selon Environnem­ent Canada.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada