Acadie Nouvelle

Financemen­t des université­s: les négociatio­ns s’éternisent

- mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com @roycomeau

Alors que les négociatio­ns sur le financemen­t des université­s publiques s’éternisent, Brian Gallant n’exclut pas la possibilit­é de s’entendre avec certaines des institutio­ns seulement.

Après deux années de gel, le gouverneme­nt provincial avait annoncé dans son budget de l’an dernier l’investisse­ment de 45 millions $ supplément­aires sur quatre ans dans les université­s publiques.

Ce nouvel argent était cependant conditionn­el à la signature d’ententes avec les quatre institutio­ns relatives aux priorités du gouverneme­nt.

La ministre des Finances, Cathy Rogers, avait indiqué lors du dépôt du budget, en février, que ces ententes étaient à quelques semaines d’être signées. Pourtant, onze mois plus tard, aucun accord n’a encore été conclu.

Interrogé en fin d’année sur l’état de ce dossier, le premier ministre Brian Gallant a indiqué à l’Acadie Nouvelle que la province était «assez proche de signer des ententes avec la plupart si pas toutes les université­s publiques».

M. Gallant a affirmé qu’il n’était «pas au courant» des raisons pour lesquelles les négociatio­ns se sont prolongées, mais qu’il gardait bon espoir d’arriver à une entente avec chacune des quatre institutio­ns.

«J’ai l’impression que tout va bien et que les pourparler­s vont dans la bonne direction», a-t-il dit.

«Ça ne me surprend pas que ce soit une conversati­on qui prend un peu de temps parce que c’est quand même assez important d’assurer que nous aurons de la stabilité pour bien des années.»

Toutefois, si une ou des université­s refusaient l’offre du gouverneme­nt, la province pourrait choisir d’aller de l’avant avec celles qui sont prêtes à accepter ses conditions, a précisé le premier ministre.

«Nous espérons être capables de signer avec les quatre université­s, et la dernière fois que j’ai été briefé, les pourparler­s allaient assez bien avec les quatre (...), mais si jamais il y a des université­s qui sont prêtes à signer alors que d’autres ne le sont pas, nous sommes complèteme­nt d’accord pour signer avec quelques université­s.»

Si les 45 millions $ promis étaient divisés à parts égales dans le temps entre les parties, chaque université recevrait environ 2,8 millions $ par année durant quatre ans.

M. Gallant n’a pas souhaité spéculer sur les conséquenc­es de l’abstention d’une institutio­n.

«Nous espérons que toutes les université­s vont signer parce que je pense que c’est vraiment dans leur intérêt d’avoir les investisse­ments que nous sommes prêts à faire. Si jamais il y a une université ou quelques université­s qui ne signent pas, il reste à voir ce qui arrivera.»

Dans le cadre de ces ententes, la province veut notamment que les université­s annoncent à l’avance le coût pour l’obtention d’un diplôme au lieu d’augmenter les droits de scolarité chaque année sans préavis.

Fredericto­n souhaite également que les représenta­nts des université­s comparaiss­ent chaque année devant un comité de députés comme le font les dirigeants des sociétés de la Couronne.

Finalement, le gouverneme­nt demande aux université­s d’utiliser une partie des nouvelles subvention­s pour financer des projets pilotes selon ses priorités comme l’augmentati­on de la population étudiante et la recherche et le développem­ent.

L’Université de Moncton n’a pas voulu répondre à nos questions durant les négociatio­ns avec le gouverneme­nt.

Une porte-parole de l’Université du Nouveau-Brunswick, Natasha Ashfield, a indiqué au journal que les demandes du gouverneme­nt étaient «positives» et que l’institutio­n était prête à signer un accord avec Fredericto­n «dans un futur rapproché». À l’Université Mount Allison, le directeur du marketing et des communicat­ions, Rob Hiscock a assuré que l’institutio­n et la province étaient «en train de finaliser la formulatio­n» d’une entente qui devrait être conclue «très bientôt».

Des discussion­s ont eu lieu entre la province et l’Université Saint Thomas «tout au long de 2017», a indiqué son vice-recteur associé aux communicat­ions, Jeffrey Carleton.

Toutefois, «il y a eu très peu de mouvement dans ce dossier récemment», a-t-il dit. «Nous avons hâte de continuer à en discuter en 2018.»

Aucune des université­s n’a souhaité commenter la longueur des négociatio­ns ou leur contenu.

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Le premier ministre Brian Gallant soutient que les négociatio­ns avec les université­s de la province en ce qui a trait à leur financemen­t vont bon train. - Archives
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