Exportations: en baisse en N.-B., en hausse au Québec
Les exportations canadiennes de bois d’oeuvre vers les ÉtatsUnis sont en baisse d’environ six pour cent en 2017 comparativement à l’année précédente, selon des statistiques fédérales analysées par la CIBC. Les analystes de la banque affirment que le plus grand perdant jusqu’à maintenant est de loin la ColombieBritannique, puisque ses exportations aux États-Unis ont glissé d’environ 33% en partie à cause des incendies de forêt. Les exportations du Nouveau-Brunswick ont baissé légèrement. En Ontario et au Québec, les exportations ont en fait augmenté. En plus des mises en chantier aux États-Unis, qui devraient être d’environ 1,3 million en 2018 selon l’agence de notation Moody’s, la demande américaine devrait être stimulée par les efforts de reconstruction à la suite des ouragans Harvey et Irma ayant ravagé une partie du Texas et de la Floride l’été dernier. «Le prix de référence du bois a bondi de 25% (en 2017) et les tarifs ont été refilés aux consommateurs», souligne Moody’s dans un rapport d’analyse. «Ces prix devraient se maintenir en 2018, notamment en raison de la reconstruction anticipée.» En raison du déficit de production aux États-Unis, la National Association of Home Builders dénonce depuis plusieurs mois les augmentations des prix qui font grimper les prix des maisons, plaidant pour une résolution de la dispute canadoaméricaine. Cela n’apaise toutefois pas les craintes de M. Lebel, qui estime que l’industrie fait face à énormément d’incertitude. Un recul des mises en chantier aux États-Unis ou une fluctuation soudaine de la valeur du dollar canadien sont des éléments qui pourraient avoir une incidence négative pour les producteurs et scieries du Québec, fait-il valoir. «Ce sont des éléments que nous ne contrôlons pas», rappelle l’ex-ministre fédéral. Signe que les scieries québécoises parviennent à s’en tirer pour le moment, l’enveloppe de 300 millions $ prévue par le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard afin de financer entre autres des garanties de prêt n’a pas encore été mise à contribution. Investissement Québec avait reçu une vingtaine de dossiers, a indiqué le ministère de l’Économie, ajoutant qu’il s’agissait davantage de sollicitations destinées à des projets d’investissement plutôt que des demandes d’aide. - La Presse canadienne