Acadie Nouvelle

Garderies gratuites: plusieurs intervenan­ts restent sur leur faim Tribunal de la sécurité sociale: la réforme annoncée est saluée au N.-B.

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Plusieurs intervenan­ts demeurent sur leur faim au lendemain de l’annonce du gouverneme­nt de Brian Gallant sur la gratuité des services de garde pour les familles à faible revenu. Mathieu Roy-Comeau

L’initiative provincial­e pourrait permettre de réduire la pauvreté et d’améliorer le sort des familles monoparent­ales qui ont souvent une femme à leur tête, avance la directrice du Regroupeme­nt féministe du NouveauBru­nswick.

Nelly Dennene déplore cependant l’absence de détails et l’échéancier tardif du plan libéral.

«On parle d’une promesse et non pas d’une instaurati­on immédiate. Ça nous inquiète parce que ça faisait déjà partie de leur promesse électorale en 2014. Au final, on fait face à un plan qui manque encore beaucoup de détails.»

Le premier ministre a annoncé, jeudi à Saint-Jean, que les enfants des familles qui gagnent moins de 37 500$ par année pourront fréquenter gratuiteme­nt les centres de la petite enfance à partir du 1er mars.

À ce moment-là, la province ne comptera cependant que deux centres du genre, à Edmundston et à Saint-Jean. Les autres régions de la province devront attendre au 1er mars 2019, soit après les élections provincial­es du 24 septembre 2018.

Les libéraux espèrent convaincre jusqu’à 300 garderies éducatives agréées de devenir des centres de la petite enfance d’ici 2020.

«C’est clair que (Brian Gallant) est en campagne électorale», avance la députée Madeleine Dubé du Parti progressis­teconserva­teur à la lumière de cet échéancier.

«Il n’y a pas eu beaucoup de progrès dans les garderies, mais on l’a vu souvent prendre des photos dans avec des enfants. C’est sûr que ce n’est pas du tout ce à quoi les gens s’attendaien­t depuis (les élections) de 2014.»

L’Associatio­n francophon­e des parents du Nouveau-Brunswick est également demeurée sur sa faim après l’annonce de jeudi. Son président, Pascal Haché, s’interroge surtout sur le sort réservé aux familles de la classe moyenne.

«Qu’est-ce qui se passe une fois qu’on dépasse le revenu brut de 37 500$? Qu’est-ce qui se passe lorsqu’il y a plusieurs enfants dans la famille?»

«Une famille peut gagner jusqu’à 100 000$ par année, mais lorsqu’on a trois ou quatre enfants, ça commence à être lourd sur les finances.»

Le premier ministre a indiqué jeudi qu’une autre annonce aurait lieu la semaine prochaine au sujet de l’aide financière pour les familles de la classe moyenne qui envoient leurs enfants à la garderie. La réforme Tribunal de la sécurité sociale annoncée cette semaine par le gouverneme­nt fédéral est accueillie très favorablem­ent au Nouveau-Brunswick. Les intervenan­ts du milieu social restent toutefois prudents en attendant d’en apprendre plus. s’imposait depuis longtemps pour que l’on revienne à une formule adéquate. Cela ne peut pas être pire qu’aujourd’hui.»

Pour Jean-Claude Basque également, le rapport de la firme KPMG pointe du doigt des difficulté­s qu’il est important de résoudre.

«Le rapport reconnaît que les retards sont inacceptab­les et que le but premier de la création de ce tribunal était en fait de faire de l’argent, mais sur le dos du chômeur», confie-t-il.

Même si les initiative­s présentées dans le rapport de KPMG sont encouragea­ntes, les chances que le tribunal revienne à sa forme d’avant 2013 –ce qui serait idéal pour Claude Snow et Jean-Claude Baque– sont tout de même ténues.

«On trouvait ce que ça marchait très bien avant», explique M. Snow. Il s’agit à présent pour les intervenan­ts du milieu social et les plaignants d’attendre plus de précisions du ministère pour connaître la nouvelle direction que prendra le tribunal.

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Claude Snow - Archives
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