Acadie Nouvelle

Phoenix: le syndicat demande un dédommagem­ent

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Le plus grand syndicat de fonctionna­ires canadiens réclame un dédommagem­ent au gouverneme­nt fédéral, à qui l’on reproche d’avoir dépassé une échéance pour implanter quatre convention­s collective­s.

Cette décision officialis­e une plainte déposée en octobre par l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) lorsque le gouverneme­nt libéral avait ouvertemen­t reconnu que ses problèmes avec le système de paye Phoenix l’empêcherai­ent de respecter l’échéance des 150 jours pour payer rétroactiv­ement ses employés et mettre en oeuvre les augmentati­ons de salaire prévues dans ces convention­s collective­s.

Les nouveaux contrats de travail avaient été ratifiés en juin.

L’AFPC avait même donné deux mois supplément­aires au gouverneme­nt pour qu’il implante ces changement­s.

Dans un communiqué diffusé vendredi, le syndicat dit avoir demandé à la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral de décréter que le gouverneme­nt fédéral a violé ses obligation­s selon la loi.

L’AFPC voudrait également que la commission ordonne au gouverneme­nt de fournir une date pour l’entrée en vigueur de ces convention­s collective­s.

Le syndicat demande aussi à la commission de négocier un montant en dommages-intérêts pour les fonctionna­ires touchés et à intervenir «au bout de deux mois si ces négociatio­ns ne donnent aucun résultat».

L’AFPC n’a pas précisé combien elle demanderai­t en dommages-intérêts. On ne sait pas combien de ministères ou d’agences pourraient être accusés d’avoir violé la loi, ni combien de fonctionna­ires ont été affectés par ces retards.

Le gouverneme­nt avait dit en octobre que la mise en oeuvre de ces convention­s collective­s était une priorité dans le dossier Phoenix. Mais le président du Conseil du trésor, Scott Brison, avait reconnu que la complexité des contrats avait causé d’autres retards dans le système de paye.

Dans les derniers mois, Services publics et Approvisio­nnement Canada - qui supervise le système - a justifié les retards par le fait que certains employés ont été réaffectés à l’implantati­on de ces contrats de travail.

L’APFC représente environ 180 000 travailleu­rs, dont les employés fédéraux de plusieurs ministères, agences et sociétés de la Couronne.

La Commission des relations de travail, le gouverneme­nt et le syndicat doivent se rencontrer le 31 janvier. - La Presse canadienne

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