Sébastien Bérubé s’offre une première exposition
Sébastien Bérubé ne s’en cache pas, il aime les contradictions et les extrêmes.
Mais avant toute chose, l’artiste apprécie particulièrement les arts et la culture sous toutes leurs formes.
À la fois auteur-compositeur-interprète, écrivain et poète, Sébastien Bérubé a décidé d’ajouter le dessin à sa vaste étendue de créations artistiques.
L’année 2018 ne débute pas trop mal pour le natif de SaintQuentin, qui s’offre le Théâtre des syndromes, sa toute première véritable exposition mettant en vedette une série d’aquarelles et de dessins.
Les oeuvres, qui jouent entre les extrêmes, sont exposées au Centre des arts d’Edmundston jusqu’au 24 février.
S’ajoute à l’exposition une série de poèmes bien en évidence sur une dizaine de dactylos de collection, dont certains modèles remontent à près d’une centaine d’années et qui font le bonheur de l’artiste collectionneur.
Ce jumelage peu orthodoxe a semblé plaire aux personnes qui ont assisté jeudi soir au vernissage des oeuvres de l’artiste.
«C’est beau et différent des autres expositions où l’on retrouve presque toujours des oeuvres représentant la mer ou la nature. Ça te fait poser des questions», a raconté André Lebel, qui était présent au Centre des arts d’Edmundston.
«Le Théâtre des syndromes, tant au point de vue des textes que des oeuvres, c’est un peu d’amener les différents extrêmes avec tout ce qui est anodin au quotidien. C’est de les faire cohabiter pour dresser un portrait plus honnête de la société dans laquelle on vit», explique Sébastien Bérubé.
En fait, de Paris la ville romantique, la plume de l’artiste peut abruptement glisser la ligne suivante sur Paris sous les balles ou encore sur le thème de l’extrême droite.
«Il y a des extrêmes dans la vie de tous les jours, dans une personne et dans la société. Tout n’est pas noir ou blanc, il y a aussi la couleur grise qui m’a toujours attiré et qui me place au milieu et me fait déraper», ajoute Sébastien Bérubé.
Celui-ci admet volontiers pouvoir intégrer à ses oeuvres tout ce qu’il peut bien détester en fait de personnage, tout comme les thématiques qui lui sont chères, comme les questions environnementales.
Sébastien Bérubé aime toucher à tout et ajouter à ses créations artistiques. La sculpture pourrait d’ailleurs se greffer prochainement aux formes d’art qu’il aura un jour exploité avec passion.
«Je ne me considère pas meilleur ou plus à l’aise dans une quelconque discipline artistique par rapport à une autre. Le fait de faire un spectacle un soir, d’exposer mes oeuvres en galerie le lendemain et de finir avec une participation dans un salon du livre, ça rend le travail vivant et intéressant».
L’artiste d’Edmundston s’apprête à mettre la touche finale à l’écriture d’un second album et à retourner en studio afin d’y faire l’enregistrement.
Sébastien Bérubé n’a pas fait paraître d’album depuis le lancement en 2013 de son premier album L’encre des saisons. - SL