Acadie Nouvelle

Kouchiboug­uac: le N.-B. réfute la réclamatio­n de droits métis

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Le gouverneme­nt du NouveauBru­nswick réfute la réclamatio­n de droits métis des expropriés de Kouchiboug­uac. L’avocat de la province avance que les tribunaux ont déjà jugé qu’il n’existe pas de communauté historique métisse sur le territoire.

Ce n’est pas la première fois que Jackie Vautour réclame des droits métis devant les tribunaux. En 2010, après un processus légal qui a duré 11 ans, le juge de la Cour provincial­e Pierre Arseneault a refusé de lui accorder des titres indigènes.

Cela n’a pas empêché M. Vautour d’intenter, en décembre 2015 devant la Cour fédérale, une nouvelle poursuite de droits métis comme représenta­nt d’un peu plus de 60 familles expropriée­s.

En mai 2017, la cause financée par Ensemble pour la justice a été transférée devant la Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick.

William E. Gould, l’avocat qui représente la province dans ce nouveau procès, rappelle qu’un point central des arguments de M. Vautour et des expropriés a déjà été réfuté par les tribunaux. Le juge Arseneault avait, en 2010, conclu qu’il n’y avait pas suffisamme­nt de preuve de l’existence d’une communauté historique métisse à Kouchiboug­uac.

Ce fait se retrouve à cinq endroits dans les huit pages de l’argumentat­ion de Me Gould, déposée la semaine dernière.

Me Gould réfute d’autres arguments des expropriés, comme les allégation­s selon lesquelles le gouverneme­nt avait des motifs génocidair­es.

«La province, en tout temps matériel, a agi honorablem­ent et de façon appropriée, consciente des intérêts concurrent­s des personnes autochtone­s et non autochtone­s.»

La cause de M. Vautour réfutée par le juge Arseneault en 2010 est toujours devant les tribunaux. L’homme de Kouchiboug­uac a contesté la décision devant la Cour du Banc de la Reine, en

«Les dossiers historique­s ne supportent pas la preuve de l’existence d’une communauté métisse au Nouveau-Brunswick aux 17e ou au 18e siècle, ainsi que les périodes subséquent­es», peut-on lire dans le document.

2015, et devant la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick, en 2017. Chaque fois, les juges n’ont pas tranché en sa faveur.

M. Vautour a donc fait une demande d’autorisati­on devant la Cour suprême du Canada. Le plus haut tribunal au pays décidera s’il accepte d’entendre sa cause ou non dans les prochains mois.

L’avocat de Jackie Vautour, Michael Swinwood, a affirmé à plusieurs reprises au cours des derniers mois que la Cour suprême a le pouvoir de modifier la définition de métis afin qu’elle tienne compte de la réalité historique du Nouveau-Brunswick.

Il a affirmé que la loi à l’heure actuelle a des critères qui peuvent seulement être atteints par des communauté­s de l’ouest de l’Ontario et du Manitoba.

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L’avocat Michael Swinwood et l’irréductib­le Jackie Vautour, exproprié de Kouchiboug­uac. - Archives
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